Il y a quarante ans, personne n’aurait parié sur la renaissance de Triumph. Aujourd’hui, Norton s’apprête à écrire le même scénario, avec un partenaire majeur dans les coulisses : TVS Motor — le géant indien, également allié industriel de BMW Motorrad. L’icône déchue est de retour, et elle ne veut plus jamais retomber.
Il y a quelques années à peine, Norton semblait définitivement perdu : dérapages financiers, scandales industriels, usine désertée… la marque fondait comme un vieux réservoir de Commando.
Puis TVS a débarqué en 2020. Résultat ? Restructuration financière, modernisation totale de Solihull, mise en place des standards qualité internationaux… L’objectif est clair : faire de Norton une marque premium mondiale.
Une âme british, une puissance industrielle indienne mettront l’ambiance à l’EICMA 2025 avec quatre modèles pour relancer la légende. À Milan, Norton va frapper fort. Au programme : Norton Manx, Manx R, Norton Atlas, et une V4 sportive.
Les noms Manx et Atlas ressuscitent des symboles historiques, mais attention : pas question de jouer la carte du musée. Ces modèles devraient adopter des bicylindres 450 cc et 700–900 cc, un développement entièrement nouveau, une qualité de fabrication enfin au niveau du prestige de la marque.

TVS sait faire. Et désormais, Norton aussi.
Pour le sport oubliez la V4SV rétro. Cette fois, c’est moderne, agressif, sportif : double optique LED façon superbike, monobras oscillant + jantes OZ Racing forgées, freins Brembo Hypure et côté moteur, V4 1 199 cc, plus de 185 ch. Le message est limpide : le blason veut revenir dans la cour des grandes sportives.
Prototype ou modèle final ? Mystère… mais ce sera le premier projet 100% nouvelle ère TVS. Norton semble avoir retenu la leçon de Triumph (années 90) et d’Indian Motorcycles (2014).
On note qu’il n’y aura pas de de Commando dans la première vague. Une décision stratégique audacieuse : la marque veut être jugé sur l’innovation, pas uniquement sur la nostalgie. Norton ne veut pas juste revenir. Il veut revenir au sommet.
Avec des moyens industriels solides, un design résolument moderne et une ambition affichée, la marque pourrait bien réécrire son histoire. L’EICMA 2025 sera le moment où l’on saura si Norton est vraiment prêt à reprendre la place brillante qu’il occupait autrefois parmi les mythes de la moto.


































