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Jawa

La marque Jawa renaît et ‘est la revanche inattendue de la première moto européenne vraiment mondiale. Une légende tchèqu et, et c’est la France qui devient son premier terrain d’avenir …

Il existe des marques que l’on pensait à jamais figées dans les livres d’histoire, des noms murmurés par quelques passionnés mais absents du paysage contemporain. Jawa en faisait partie. Fondée en Tchécoslovaquie en 1929, la marque fut pourtant l’un des tout premiers géants européens du deux-roues, et la première à avoir transformé sa moto en véritable produit mondial, exporté dans plus de 100 pays.

A la fin des années 1950 elle réussit ce que ni les Italiens, ni les Allemands, ni les Britanniques n’avaient alors accompli : conquérir l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud grâce à des machines simples, robustes et indestructibles, qui devinrent des compagnes de route pour des millions d’usagers. Alors que l’Europe bloquée dans ses frontières industrielles produisait essentiellement pour elle-même, Jawa, déjà, roulait au bout du monde.

Puis les décennies ont passé. Le marché s’est transformé, les goûts ont changé, l’industrie a muté, et la marque s’est enfoncée dans un lent sommeil, jusqu’à n’être plus évoquée que par quelques initiés. C’est finalement Classic Legends, la filiale indienne soutenue par Mahindra, qui a décidé de la ressusciter, non pas en répliquant grossièrement un passé glorieux, mais en reconstruisant la marque de A à Z.

Nouvelles motos, nouvelle stratégie, nouvelle vision. Après une renaissance remarquée en Inde, quelques essais timides en Europe centrale et plusieurs années de maturation, Jawa a choisi d’effectuer son premier retour sérieux sur le marché européen… en France.

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Jawa revient, et la marque revient par la France

Ce choix peut surprendre, mais il est en réalité révélateur d’une ambition réelle. En s’appuyant sur Tendance Roadster, distributeur reconnu pour son professionnalisme et son service après-vente solide, Jawa envoie un signal clair : la marque n’est pas revenue pour jouer les figurantes, mais pour s’implanter durablement dans un pays où l’histoire motocycliste est dense, la clientèle exigeante et la culture du deux-roues profondément ancrée.

Les premières unités sont d’ailleurs déjà disponibles, les homologations françaises validées, et les livraisons aux clients ont commencé, tandis que des démonstrateurs circuleront dans davantage de concessions d’ici début 2026.

Pour séduire une clientèle européenne plus mature, Jawa ne propose pas des motos exubérantes ou surpuissantes, mais deux machines légères, accessibles et élégamment rétro : les 350 CL et 350 42 FJ. Toutes deux reposent sur un monocylindre de 334 cc volontairement modéré, pensé pour la douceur, la facilité d’utilisation et le quotidien, et non pour la course au chiffre.

La 350 CL, bourrée de chromes et d’inspirations classiques, évoque avec un naturel désarmant les grandes Royal Enfield d’autrefois, tandis que la 42 FJ adopte une silhouette plus épurée, rétro-moderne, et un tempérament légèrement plus dynamique. Son nom rend hommage au fondateur de la marque, František Janeček, rappelant que cette renaissance n’a de sens que si elle reste connectée à l’héritage qui a fait de Jawa une légende.

En France, ces deux modèles misent sur le segment du simple, abordable et élégant, avec des tarifs particulièrement bien positionnés : 5 490 € pour la 350 CL et 4 990 € pour la 42 FJ. Ce positionnement n’est pas anodin : Jawa entend offrir une alternative crédible à un monde dominé d’un côté par les Japonais et leur rationalisme mécanique, de l’autre par les Italiens et leur flamboyance stylistique, et enfin par les nouvelles marques chinoises ou indiennes qui accumulent les volumes mais manquent parfois de profondeur historique. Ici, il s’agit d’une moto européenne dans son ADN, mais repensée avec la finesse technologique indienne et une vision mondiale moderne — une combinaison rarissime.

La marque prévoit d’ailleurs d’étendre sa présence en Europe, avec l’Espagne en ligne de mire et d’autres pays susceptibles de suivre selon le succès obtenu en France, qui sert de véritable marché test. Une gamme plus large pourrait apparaître en Europe d’ici 2026 ou 2027, incluant notamment des modèles de cylindrée supérieure ou des variantes plus orientées scrambler.

Au fond, cette renaissance n’a rien d’un caprice industriel : elle raconte autre chose. Elle raconte la trajectoire d’un constructeur qui fut le premier à traverser les continents, qui disparut presque totalement, puis qui revient aujourd’hui avec humilité et ambition. Elle raconte aussi l’appétit des motards européens pour des motos authentiques, lisibles, mécaniquement simples, capables de travailler autant que de charmer, de rouler tous les jours sans renier leur héritage.

À l’heure où les légendes renaissent plus souvent en marketing qu’en mécanique, celle-ci fait figure d’exception : une marque européenne mythique ressuscitée non pour les musées, mais pour les rues, les villages, les cités et les routes de campagne. Une marque qui ne se contente plus d’être un souvenir, mais qui ambitionne de redevenir… un choix.

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