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LEO

On dirait une moto futuriste échappée d’un salon d’informatique, mais ce n’est ni une moto, ni un gadget. C’est un véritable aéronef personnel. Son nom : LEO Solo JetBike. Et son prix fait immédiatement lever les sourcils : près de 100 000 dollars, soit l’équivalent d’une Porsche 911 neuve.

Le Solo JetBike est développé par LEO Flight, une entreprise basée dans l’Indiana spécialisée dans la mobilité aérienne personnelle.

Visuellement, l’objet déroute : châssis compact, carénage anguleux, allure de tour PC haut de gamme… mais sous cette esthétique brute se cache un eVTOL monoplace (aéronef électrique à décollage et atterrissage vertical).

Ici, pas d’hélices géantes ni de rotors exposés : la machine utilise 48 microjets électriques canalisés, répartis en quatre modules de 12 unités. Une architecture radicale, pensée pour maximiser la stabilité, la redondance et surtout la sécurité.

Contrairement aux drones classiques, le Solo JetBike mise sur la multiplication des sources de poussée.

Chaque ventilateur caréné contribue à une répartition extrêmement fine de la portance, ce qui permet : une meilleure stabilité en vol stationnaire, une tolérance accrue aux pannes partielles et une réduction des risques liés aux hélices exposées.

C’est cette approche qui donne à l’engin son look d’ordinateur de jeu survitaminé, mais aussi sa crédibilité technique.

Jetbike

Performances : spectaculaires mais maîtrisées

Le Solo JetBike entre dans le cadre de la réglementation américaine Part 103 sur les aéronefs ultralégers. Concrètement, cela signifie : véhicule monoplace, pas de licence de pilote requise aux États-Unis et limitations strictes de poids, de vitesse et d’altitude.

L’altitude maximale annoncée est volontairement faible : environ 4,5 mètres (15 pieds) au-dessus du sol. On parle donc d’un vol à très basse altitude, plus proche du « hoverbike » que de l’aviation classique.

LEO Flight reste volontairement prudent sur les chiffres, en cohérence avec les contraintes réglementaires et technologiques : Vitesse maximale ~100 km/h (limitée électroniquement), autonomie 10 à 15 minutes, batterie avec technologie à semi-conducteurs, recharge par prise domestique standard et niveau sonore de ~80 dB (équivalent à un aspirateur, très loin d’un hélicoptère).

Des chiffres modestes sur le papier, mais cohérents pour un engin électrique volant personnel en 2025.

Le Solo JetBike n’arrive pas dans le vide. Il rejoint une catégorie encore expérimentale, où les succès côtoient les échecs : Jetson ONE : déjà vendu, 90 000 à 150 000 $, ~20 min d’autonomie, Xturismo : hoverbike japonais hybride, plus de 600 000 $, Hoversurf Scorpion : projet russe abandonné après un accident très médiatisé

Dans ce contexte, la prudence du LEO Solo JetBike est presque rassurante. Altitude basse, vitesse limitée, architecture sécurisée : tout indique une volonté d’éviter les démonstrations spectaculaires mais dangereuses.

LEO Flight accepte déjà les réservations, avec un acompte remboursable de 999 $. Le prix cible annoncé pour la version de série est de 99 900 $.

La production est annoncée pour fin 2025, sous réserve des ajustements réglementaires et industriels.

Le Solo JetBike pose une question simple mais vertigineuse : payer le prix d’une supercar pour voler quelques minutes au-dessus du sol, est-ce absurde ou visionnaire ?

Ce n’est ni une moto, ni un avion, ni un jouet. C’est un objet de transition, coincé entre rêve technologique, contraintes légales et réalité des batteries.

Mais une chose est sûre : le futur de la mobilité personnelle ne se jouera pas uniquement sur quatre roues. Et ce drôle de “PC gamer volant” pourrait bien en être l’un des premiers symboles crédibles.