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Suzuki quittera le MotoGP après la dernière course de cette saison. Le constructeur d’Hamamatsu fera ses adieux au paddock à l’issue du Grand Prix de Valence en payant des pénalités pour ne pas avoir respecté les termes de son contrat avec Dorna qui l’amenait à poursuivre la compétition jusqu’en 2026.  Un triste épilogue pour une aventure commencée il y a huit ans, ponctuée par un titre mondial des pilotes en 2020 avec Joan Mir. Et pour la dernière saison de Suzuki, il est prudent de dire que les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu, et ce n’est certainement pas faute d’avoir essayé.

En début de saison, un nouveau moteur et un nouveau châssis, mais depuis, les choses se sont un peu détraquées.

 

 

Suzuki a débuté la saison 2022 avec un nouveau moteur et une évolution du châssis. Le nouveau moteur développé par les équipes techniques a permis d’apporter aux pilotes la puissance dont ils avaient besoin et cela leur a permis de suivre certains des V4 dans les lignes droites. Suzuki a également changé son châssis, mais les mises à jour n’étaient pas visibles de l’extérieur. Comme nous l’avons vu tout au long de la première partie de la saison 2022, il semble que les changements aient aidé Alex Rins et n’aient pas aussi bien fonctionné pour Joan Mir.

En effet, Joan Mir s’est souvent plaint qu’il avait du mal sur les phases de freinage et, bien qu’il ait progressé dans ce domaine au cours des dernières courses, c’est toujours son plus gros problème.

 

 

Avec Suzuki annonçant qu’ils quitteront le MotoGP à la fin de 2022, les évolutions techniques ont été rares cette saison, mais il y en a eu quelques-unes.

Joan Mir a régulièrement utilisé ce nouveau bras oscillant. Il se distingue de la version standard par la soudure qui passe juste au-dessus du trou.

 

 

On observe ici la version standard, et relever ainsi l’absence de soudure sur la nouvelle version. Alex Rins a continué à utiliser ce bras oscillant exclusivement. Il a essayé le nouveau lors des tests, mais il ne l’a pas utilisé en course et jusqu’à présent, Joan Mir a jonglé entre les deux bras oscillants disponibles, suggérant qu’il n’est pas non plus convaincu à 100% de l’utilité de cette évolution, qui modifie sa rigidité.

 

 

Au cours de la saison, on a vu une évolution concernant la moto de Joan Mir, avec ces dispositifs pour l’aider à maintenir ses genoux lors des phases de freinage. Pour 2022, ils sont devenus un peu plus prononcés et anguleux, mais ont également été coupés davantage à l’avant pour permettre au pilote de mieux rentrer ses coudes.

La première photo de ce dossier montre la version originale de ces repose genoux.

 

 

Son coéquipier Alex Rins n’utilise pas ce genre de dispositif, et fait donc de gros efforts sur les cuisses lors des phases de freinage.

 

 

Même si Suzuki quitte la catégorie à la fin de la saison, les ingénieurs développent encore de nouvelles pièces. Joan Mir et Alex Rins ont tous deux reçu une évolution aérodynamique et ils en utilisent des différentes. Alex Rins utilise cette version, mais Joan Mir en a une qui conserve les ailerons supérieurs classiques et ajoute simplement des ailerons latéraux plus bas.

C’était une demande que les pilotes Suzuki avaient depuis longtemps. Ils voulaient plus d’appui pour limiter le wheeling en sortie de virages.

 

 

La Suzuki GSX-RR 2022 n’a pas été aussi simple que prévue à utiliser jusqu’à présent. Après un début si prometteur qui les a vus devenir de plus en plus forts lors des quatre premières courses, leur saison s’est un peu effondrée. La malchance et une moto qui ne semble pas tout à fait à la hauteur des prototypes gagnants les ont vus se battre dur pour les top 5 plutôt que pour les podiums et les victoires qu’ils méritent.

C’est vraiment dommage de voir Suzuki souffrir d’une telle malchance lors de sa dernière saison. Leur machine est sans aucun doute l’une des plus belles motos de ces dernières années et leur histoire depuis leur retour dans la catégorie MotoGP en 2015 a été celle d’un véritable courage et d’une détermination d’outsider.

Il reste seulement 9 courses au calendrier pour profiter des derniers tours de roue de Suzuki en MotoGP, en espérant les voir sur le podium une dernière fois.

Tous se doivent de rester professionnels jusqu’à la fin de saison, que ce soient les mécaniciens, les équipes techniques mais aussi les pilotes. C’est une belle image que toute l’équipe renvoie !

 

Photos : Dorna Sports

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