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Andrea Iannone

Au dernier moment, Andrea Iannone a réussi l’impensable : faire valider l’engagement de sa propre équipe Ducati pour le Championnat du Monde Superbike 2026. La star italienne, revenu au premier plan cette année avec Go Eleven, n’a pas trouvé de place dans une structure existante pour la saison prochaine. Qu’à cela ne tienne : il disputera le championnat à la tête de son propre team. Une décision spectaculaire, mais qui intrigue autant qu’elle enthousiasme.

Depuis le rendez-vous de Most, en mai dernier, la séparation entre Iannone et Go Eleven était actée. L’Italien a tenté de se placer dans une équipe d’usine — en vain. Alors, il a tout misé sur lui-même.

À peine la saison 2025 terminée, Iannone a déposé son engagement directement auprès de Dorna, réglé les frais d’inscription et dévoilé le nom de sa structure : Cainam Racing — clin d’œil inversé à son surnom « The Maniac », évidemment. Mais pas seulement …

Les fans exultent : l’un des pilotes les plus charismatiques du paddock restera sur la grille. Mais derrière la communication flamboyante, la réalité est nettement plus fragile.

Une équipe privée en WSBK, même à un seul pilote, c’est au moins 1,5 million d’euros la saison. Et Cainam Racing n’a pour l’instant aucune infrastructure connue.

Un partenaire financier aurait été trouvé : Cainam Ventures, société new-yorkaise spécialisée dans l’automation du trading d’actifs numériques. Une annonce qui a immédiatement réveillé de vieux réflexes dans le paddock : le fiasco CryptoDATA en MotoGP est encore trop frais dans les mémoires.

D’autant qu’un autre problème secoue déjà le projet…Il n’y a pas de Ducati en stock ! La date limite pour commander une Panigale V4R 2026 était en juillet. Le paiement avant fin octobre. Iannone a raté les deux échéances.

Andrea Iannone

Le projet de la dernière minute d’Andrea Iannone suscite l’incrédulité

Conséquence : pour être au départ des essais de mi-février à Phillip Island, puis de la première manche sur le même circuit Andrea Iannone devra louer une moto d’essais auprès de Ducati.

Le constructeur italien concentre ses ressources sur la nouvelle V4R destinée à Aruba et Barni. Cainam Racing devra attendre fin mars pour espérer disposer de sa propre machine.

On a longtemps cru que la grille WSBK 2026 ne compterait que 22 pilotes. Puis Iannone est arrivé, tel un diable sorti de sa boîte.

Les insiders s’interrogent : pas d’équipe connue, pas d’organigramme, pas de personnel annoncé, pas encore de moto, pas même la certitude d’être soutenu au transport logistique par Dorna.

Et pourtant : il y sera. Il y a trois semaines encore, des responsables de Ducati qualifiaient ses chances de « très minces » — avant d’ajouter dans un sourire : « si quelqu’un peut y arriver… c’est Andrea. »

Pour l’instant, Cainam Racing est une promesse. Une promesse folle, risquée, borderline — à l’image de son pilote.

S’il réussit, Andrea Iannone signera l’un des plus grands retours autonomes de l’histoire du sport moto.

S’il échoue, il rejoindra la liste des coups d’éclat qui tournent au cauchemar financier.

Quoi qu’il arrive, une chose est sûre : le WSBK ne s’ennuiera pas en 2026. Et le « Maniac » est prêt à tout pour écrire un dernier chapitre qui lui ressemble : excessif, imprudent, incandescent, inoubliable.

Andrea Iannone

 

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