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Toprak Razgatlioglu

Le Motorland Aragon est un territoire où Alvaro Bautista règne depuis des années. L’an passé, il y avait imposé sa loi en remportant le sprint et la seconde course principale. Cette saison, alors que la bataille pour le titre Superbike est en train de se tendre, beaucoup auraient imaginé que le vétéran espagnol se mettrait — au moins un peu — au service de Ducati et de son jeune fer de lance Nicolò Bulega. Mais Bautista a coupé court à toute illusion, une aubaine dont se réjouit l’officiel BMW Toprak Razgatlioglu …

« Je cours pour moi-même. » Une phrase simple, mais qui sonne comme un coup de poing dans la stratégie Ducati. Car l’Espagnol sait qu’il quitte l’équipe, et il n’a aucune intention de devenir un lieutenant sacrificiel pour un titre qui n’est pas le sien. Pour lui, la priorité est claire : finir sa propre histoire comme il l’entend, sans consignes, sans calcul.

Nicolò Bulega a tenté de désamorcer l’affaire publiquement : « je n’ai jamais demandé à l’équipe de demander de l’aide à Alvaro. Je veux gagner sans aide. C’est normal qu’Alvaro dise ça… mais honnêtement, je m’en fiche. »

Une déclaration bravache, mais qui cache mal une réalité : sans le soutien tactique de Bautista sur une piste qu’il maîtrise à la perfection, la vie sera plus compliquée face à des rivaux qui, eux, n’hésitent pas à jouer collectif quand il le faut. Et Ducati se retrouve face à un problème : son champion, censé peser sur le championnat, choisit de jouer perso.

Pendant ce temps, Toprak Razgatlioglu, le rival le plus coriace de Bulega pour le titre, a lâché une phrase qui résonne fort : « pour gagner le championnat du monde, j’ai besoin de Bautista. »

Alvaro Bautista a terminé à la 5e place vendredi

Ducati joue avec le feu et Toprak Razgatlioglu se frotte les mains

Toprak sait que la présence de Bautista sur la grille rend les courses plus imprévisibles et peut jouer en sa faveur — soit en bousculant Bulega, soit en lui prenant des points clés. Le Turc observe l’Espagnol de près, il le suit, l’analyse, et comprend qu’un Bautista libre de toute stratégie d’équipe peut devenir un facteur déstabilisant pour Ducati elle-même.

En laissant Bautista décider seul de sa trajectoire, Ducati prend un risque énorme : si l’Espagnol s’interpose dans la course au titre sans logique d’équipe, il pourrait faire perdre des points cruciaux à Bulega. S’il bat le jeune pilote sur son terrain fétiche d’Aragon, l’effet psychologique pourrait être dévastateur.  Et tout cela pendant que Toprak se frotte les mains, prêt à profiter de chaque faille.

À force de s’appuyer sur des individualités fortes sans imposer de stratégie claire, Ducati pourrait bien se faire piéger par sa propre philosophie : laisser la liberté totale à ses pilotes… quitte à saborder sa meilleure chance de conquérir titre. En clair : Bautista joue perso, Bulega se veut invincible, Toprak compte bien capitaliser — et Ducati risque de payer cher son refus de discipliner ses troupes en WSBK.

Nicolo Bulega veut remporter le titre sans aide

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