Le géant chinois CFMoto passe à la vitesse supérieure. Après avoir conquis une place solide en Grand Prix grâce à son partenariat technique avec le team Aspar, la marque lève le pied sur un nouveau projet ambitieux : débarquer en Championnat du Monde Superbike (WorldSBK). Et pour préparer ce saut périlleux, elle s’offre les services d’un pilote d’expérience : Matteo Ferrari, ancien champion du MotoE.
Matteo Ferrari, pilote italien de 29 ans, ne sera pas un simple développeur de piste. Sa mission est capitale : jeter les bases techniques et compétitives de la future CFMoto Superbike. Il apporte une expertise précieuse sur les prototypes de pointe et l’électronique de haut vol.
« C’est un grand défi et une belle opportunité, » a déclaré Ferrari. « CFMoto a une vision à long terme et l’ambition claire de grandir en Superbike. Je suis impatient de commencer à travailler sur ce projet passionnant. »
Ce recrutement envoie un signal fort au paddock. CFMoto ne vient pas faire de la figuration ; elle construit méthodiquement une équipe pour viser les points, puis les podiums, à moyen terme.
La logique est implacable : apprendre au plus haut niveau, transférer la technologie et le savoir-faire sur une plateforme dérivée de la série, mais ultra-performante. Tester avec un pilote d’expérience capable de dialoguer avec les ingénieurs et de pousser la machine à ses limites.
Le modèle est le même que celui qui a réussi à KTM, Ducati ou Aprilia : utiliser la course pour améliorer les modèles de série et bâtir une image de marque performance. Avec la montée en puissance du marché chinois et asiatique, CFMoto a les moyens de ses ambitions.
Le défi technique de CFMoto : construire une concurrente en partant de (presque) rien
La tâche de Ferrari et des ingénieurs CFMoto est colossale. Il faudra développer un moteur 4 cylindres capable de rivaliser avec les Ducati V4, BMW ou Yamaha R1. Maîtriser l’électronique et l’aérodynamique, domaines où le SBK s’est rapproché du MotoGP. Et enfin, créer un châssis et une géométrie qui allient stabilité à haute vitesse et agilité en courbe.
Le calendrier est serré. Les premiers tests sur piste devraient débuter au second semestre 2026, pour un engagement officiel en WorldSBK possible dès la saison 2027.
Les réactions du paddock oscillent entre curiosité et respect. L’annonce a été accueillie avec intérêt. L’arrivée d’un nouveau constructeur, surtout avec une telle approche structurée, est une excellente nouvelle pour le championnat SBK, qui gagne en profondeur et en concurrence.
« Cela montre la vitalité de notre championnat, » a commenté sur GPOne un manager d’équipe. « CFMoto a les épaules pour un projet à long terme. Avec Ferrari, ils ont choisi un pilote intelligent, pas juste un rapide. C’est un bon choix. »
Pour les fans, c’est l’annonce d’une nouvelle rivale à suivre dans les années à venir. Le duel entre les géants historiques et les ambitieux nouveaux venus ne fait que s’intensifier.
CFMoto passe donc à l’offensive. Avec Matteo Ferrari comme éclaireur, la marque chinoise entre dans la cour des grands de la course moto mondiale. Le monde du Superbike se prépare à une nouvelle secousse. La révolution pourrait bien venir de l’Est.
