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L’ancien pilote espagnol s’est entretenu avec GP One au sujet du Championnat Superbike et de l’arrivée d’Álvaro Bautista chez Ducati.


Carlos Checa est une référence en Superbike. Après avoir roulé en MotoGP, il est le dernier pilote à avoir offert un titre à Ducati en WorldSBK. C’était en 2011. Même si la catégorie évolue, il reste très attaché à sa qualité : « Je pense que le Championnat est encore très intéressant. Les motos dérivées des séries sont préparées au maximum de leur potentiel et leurs temps au tour sont des références. J’ai récemment essayé la Ducati V4 et je peux le dire : elle ressemble vraiment à une MotoGP d’il y a huit ans. Les gens qui peuvent l’acheter pour rouler en piste auront les mêmes sensations qu’un vrai pilote de course. Le public apprécie le fait que les Superbike roulent aussi fort car ceux qui suivent les courses veulent avoir la possibilité d’acquérir un modèle de route qui se rapproche des prestations des MotoGP. C’est le côté positif du Superbike. »

Au sujet de Ducati, Checa estime qu’il y a encore du travail à faire pour égaler Kawasaki, même si le potentiel de la machine et le talent des pilotes sont bien là : « Ducati doit continuer à travailler et poursuivre son projet de la V4. Le team officiel a deux pilotes très forts. Chaz Davies est toujours rapide et à la limite, Álvaro Bautista arrive dans le championnat et doit tout découvrir. La moto a une excellente base de départ mais le niveau de la concurrence est très élevé. Nous verrons. »

Il est d’ailleurs très optimiste au sujet de l’arrivée de Bautista mais, contrairement à beaucoup, il ne s’attend pas à ce qu’il soit très compétitif dès sa première année et ne lui demande même pas de l’être : « Álvaro est un pilote d’expérience. Il a été titré Champion du Monde, il sait comment faire. Il connaît les moments : il attaquera ou gèrera lorsqu’il le faudra. Le pilote et l’équipe prépareront un groupe de travail uni avec de la cohésion. Álvaro va se retrouver dans un championnat moins stressant et moins visible médiatiquement que le MotoGP et cela pourrait être un avantage pour lui. Il pourra rouler plus sereinement et sans pression sur les épaules. Je crois que lors de sa première année en Superbike, il n’aura rien à prouver. Il lui faut un projet qui s’étend sur deux ou trois ans afin de comprendre la catégorie et sa nouvelle moto. »

© Photo de Motociclismo.es

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