C’est maintenant décidé et le débat est clos en WSBK au grand dam d’un Scott Redding qui la réclamait cette réforme aussi haut et fort que son gabarit : il n’y aura pas de poids minimum faisant la synthèse entre celui du pilote et de la moto. La Commission Superbike a étudié la question pour conclure que le Championnat WorldSBK était arrivé à maturité. De fait, il était à présent nécessaire de garantir la continuité de cette catégorie et de maintenir les règles techniques qui en ont fait le succès actuel. La question d’un poids combiné minimum (pilote/moto) a donc été écartée par le « SBK Permanent Bureau ». Une décision qui contrariera certainement l’Anglais à présent officiel BMW mais que le tout aussi grand et lourd Danilo Petrucci relativise depuis sa Ducati Panigale V4R…
Le MotoGP a ses grandes questions du changement de format des Grands Prix et de la réglementation à définir après 2026, mais le WSBK a aussi ses interrogations fondamentales. L’une d’entre elles vient d’être traitée, et il s’agit d’un nouveau poids minimum à définir au règlement, prenant en compte le poids du pilote en plus de la machine. Un savant calcul dont Scott Redding s’est fait le chantre, contrariant notamment le petit et léger Alvaro Bautista qui l’a remplacé avec succès chez Ducati puisqu’il est désormais le Champion du Monde en titre de la spécialité.
Pendant longtemps, on a cru que la réforme allait être validée pour la saison 2024 avant cette décision de la Commission Superbike qui a convenu que, dorénavant et à partir de maintenant, ce serait comme d’habitude. De quoi déprimer les forts gabarits sur la grille de départ de la discipline réservée aux machines issues de la série ? Que nenni si l’on en juge par le commentaire de Danilo Petrucci qui a du mal à se cacher derrière un carénage de Panigale V4R.
Danilo Petrucci : “cela aurait été une règle qui serait allée légèrement à l’encontre des pilotes WSBK plus légers, mais sans favoriser les plus lourds“
Ce dernier, qui fera la saison 2023 du mondial Superbike au sein du team Barni Ducati, a ainsi analysé sur motorionline : « s’il y avait eu une limite de poids avec le pilote, je pense que cela n’aurait rien changé avec ma moto. Je pense que ce qu’ils voulaient faire, c’’était d’établir la moyenne du poids des pilotes. Ainsi par exemple Rea ou Toprak n’auraient pas été touchés car ils sont d’un gabarit moyens ».
Petrux ajoute : « dans mon cas, il n’est pas possible d’alléger la moto, ils l’ont conçue pour ce poids. D’un autre côté, un pilote en dessous de la moyenne se serait vu ajouter des kg, mais même dans ce cas, on ne peut pas en ajouter plus de 5, pas trente. À mon avis, cela aurait été une règle qui serait allée légèrement à l’encontre des pilotes plus légers, mais sans favoriser les plus lourds. Il faut dire aussi que ce n’est la faute de personne. Je peux travailler en perdant du poids au maximum, un pilote plus léger peut travailler en augmentant au maximum sa force et donc en prenant de la masse, mais tout ça ne change pas grand-chose ».
