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Luca Marini

Depuis les trois jours de test effectués par le MotoGP à Sepang, il est une question qui anime le paddock et elle concerne celle de la pression réglementaire à respecter sur le pneu avant. Jusqu’en 2022, où il est apparu que rares étaient les équipes qui se présentaient sur la grille de départ avec un pneu gonflé à 1,9 bar comme exigé par Michelin, le sujet était comme ignoré. Mais depuis que la catégorie s’est dotée d’un capteur unique du fabricant français LDL – livrant ainsi des valeurs identiques à tous, ce qui ouvre la voie aux réclamations – il a pris une autre tournure. Les pilotes montent au créneau au nom de la sécurité, et le dernier en date s’appelle Luca Marini.

La pression minimale sur le pneu avant prescrit à 1,9 bar par le manufacturier unique en MotoGP qu’est Michelin, afin de ne pas mettre en péril la durabilité du pneumatique, n’est pas nouvelle. Mais elle est maintenant prise au sérieux depuis qu’un capteur de pression unique a été validé, susceptible de révéler aux yeux de tous qui la respecte et qui joue avec. Mais à l’ère de la MotoGP aérodynamique, c’est un sujet qui est bien plus complexe qu’il n’y parait.

Moins de pression signifie plus d’adhérence, si bien que les équipes ne peuvent pas, ou ne veulent pas, partir avec trop de pression, car la température des pneus et donc la pression d’air dans les pneus avant augmentent rapidement dans un peloton serré. On est allé jusqu’à plus de 2,2 bars dans certains cas, ce qui est de nature à augmenter le risque de chute pour les pilotes.

Luca Marini, Mooney VR46 Racing Team, Sepang MotoGP™ Official Test

Luca Marini : « nous, les pilotes, en avons beaucoup parlé l’année dernière à la Commission de sécurité et tous étaient contre ce règlement« 

Luca Marini, explique comment se vit la situation en tant que pilote de la Ducati du team Mooney VR46 : « quand on est en course, donc tout le monde est ensemble, il est impossible de prédire la bonne pression pour commencer ». Un sujet qui a animé les discussions et le travail à Sepang : « nous avons beaucoup travaillé sur la pression des pneus. Nous ne connaissons pas encore le libellé exact de la règle, ce n’est pas encore clair. Mais nous, les pilotes, en avons beaucoup parlé l’année dernière à la Commission de sécurité et tous étaient contre ce règlement ».

Il explique la raison de cette opposition : « parce que c’est une question de sécurité : si la pression des pneus dépasse 2,2 bars, vous tomberez très vite. Selon moi, la pression minimale est un peu trop élevée, elle devrait être de 1,88 bar maintenant. Si vous restez seul au-dessus de cette valeur, cela fonctionne parfaitement. Mais si vous avez deux pilotes devant vous, la pression de vos pneus montera à 2,3 bars – et vous risquez une chute ».

Luca Marini souhaite donc des discussions de clarification, au sein des pilotes, mais aussi avec les constructeurs, Dorna et Michelin. « Dans les trois premières courses, nous avons l’opportunité de tester le dispositif. Bien sûr, nous essaierons de nous déplacer dans la bonne zone. Mais ce n’est pas facile car cela dépend beaucoup si vous partez en première ligne ou plus en arrière », termine sur Speedweek l’Italien de 25 ans.

Piero Taramasso_Michelin Tyres_Mandalika MotoGP™ Official Test

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