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Toprak Razgatlioglu

Toprak Razgatlioglu a fait ce qu’il a pu à Misano avec sa Yamaha face à Alvaro Bautista, mais rien n’y a fait. Un aveu d’impuissance qui alimente une corrosive frustration que le fait de ne même plus voir son rival franchir en vainqueur la ligne d’arrivée rend encore plus difficile à encaisser. Le Turc a pourtant signé pour 2024 pour une BMW qui n’a été tout simplement nulle part pendant les trois jours passés sur les bords de l’Adriatique. Jusqu’à quand le bouillant Toprak se laissera-t-il ainsi mis sous l’éteignoir ?

Prendre le départ d’une course avec la certitude de ne pas avoir la moindre chance de victoire n’est certainement le genre de scénario que Toprak Razgatlioglu a en tête en prenant le guidon d’une Superbike. Et pourtant, à Misano, ce weekend, il a été cantonné au rôle de faire valoir, ses espoirs se réduisant aux deux places encadrant sur le podium la première.

Sur cette situation, le Turc a expliqué : « le rythme de la deuxième manche était très élevé, à la fin j’ai juste suivi Michael Ruben Rinaldi. Alvaro Bautista était encore plus fort. Je planifie généralement la course pour pouvoir me battre dans les derniers tours. Ce n’était pas facile de suivre Michael car sa moto est incroyablement rapide dans les lignes droites et il a également une excellente traction. Il a été capable de prendre une ligne serrée dans chaque virage et d’ouvrir las gaz ».

Toprak Razgatlioglu : « je comprends l’ennui des fans en voyant Bautista rouler toujours seul. Il m’arrive la même chose »

« Finalement, j’ai fini deuxième. Dommage qu’il soit tombé au virage 1. J’ai senti un contact et je l’ai vu dans le gravier. Peut-être qu’il a commis une erreur, je ne sais pas. Il a commencé le week-end fort mais ça ne s’est pas bien terminé pour lui » ajoute-t-il avant de venir sur sa situation : « en gros, je peux me contenter de deux deuxièmes et d’une troisième places, mais de tels classements ne figurent généralement pas sur ma liste. Je me concentre sur les victoires ».

Il fait aussi ce constat : « j’étais 5-6 secondes plus rapide qu’en 2022, Bautista même une dizaine. Cela signifie que Ducati s’est considérablement amélioré en tant que package technique. Ce n’est pas un hasard s’il y en a à chaque fois plusieurs dans les hautes sphères du classement. La Panigale V4 R est complète. En vitesse de pointe, en virage et en termes d’électronique. En ce qui me concerne, avec Yamaha on va continuer à se retrousser les manches d’ici la fin de la saison ».

Puis il termine : « je comprends l’ennui des fans en voyant Bautista rouler toujours seul. Il m’arrive la même chose si je ne suis pas impliqué dans des duels serrés en compétition, c’est contre ma nature ». Ducati devra sans doute encore s’excuser de mieux travailler que ses concurrents qui réclament grâce et aide du règlement pour cacher leur niveau inférieur en tout point, plutôt que de répondre avec un investissement à la hauteur de l’enjeu et de mettre leurs ingénieurs au boulot. Triste époque. Quant à Toprak, s’il s’ennuie sur une Yamaha, que va-t-il se passer lors des premiers tours de roues en WSBK avec la M1000RR ?

L'impuissance chez Yamaha

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