L’avenir d’Alvaro Bautista en Championnat du Monde Superbike reste plein de zones d’ombre. Bien que l’Espagnol, deux fois champion du monde avec Ducati (2022 et 2023), exprime clairement son souhait de continuer, il ne dispose toujours pas d’une place assurée pour 2026.
Son manager, Simone Battistella, est actuellement en discussions avec plusieurs équipes. Mais un élément majeur complique son avenir : la règle du poids minimum instaurée en 2024. Celle-ci fixe un poids total (pilote + équipement) de 80 kg, sous peine d’ajout de lest sur la moto : 0,5 kg pour chaque kilo manquant.
Or, Bautista, plus léger que la majorité de ses rivaux, doit embarquer 6 à 7 kilos supplémentaires sur sa Ducati Panigale V4 R. Une contrainte qu’il juge pénalisante et contre laquelle il milite pour une révision du règlement en 2026. Mais selon les échos du paddock, une telle modification paraît hautement improbable.
Dans ce contexte, les tensions montent, alimentées par Scott Redding, pilote MGM Bonovo, bien connu pour ses prises de position musclées. Le Britannique, grand gabarit du plateau, estime depuis longtemps que la légèreté de Bautista constitue un avantage déloyal. Même après le changement de règlement, Redding juge les mesures insuffisantes.
Scott Redding : « je ne dis pas de mal, j’explique juste les faits sur Bautista »
Dans une récente vidéo publiée depuis Donington Park sur les réseaux officiels du WorldSBK, Bautista évoquait ses difficultés. Redding a aussitôt réagi sur Instagram :
« Il devrait y avoir 14 kg de lest, mais ajoutez simplement 0,5 kg pour chaque kilo en dessous. »
Face aux critiques de certains fans, Redding persiste :
« Je ne dis pas de mal, j’explique juste les faits. Peut-être pourraient-ils alléger la moto tout en réduisant le débit d’essence ? »
Une sortie qui, une fois encore, attise la rivalité entre les deux hommes. Si Bautista n’a pas encore répliqué officiellement, le ton est donné : Redding semble obsédé par l’équité du règlement… tandis que Bautista, lui, doit se battre non seulement contre ses rivaux en piste, mais aussi contre un règlement qui pèse toujours plus lourd sur ses épaules.
À 39 ans, l’Espagnol est à un carrefour décisif de sa carrière en WSBK. Sa vitesse n’est pas remise en question, mais son avenir dépend désormais autant des pistes… que des coulisses du règlement technique.