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Par Paolo Gozzi / Corsedimoto

Avec une seule manche disputée en Australie, la question concernant un titre éventuel du pilote anglais se pose.

Si le Championnat du monde Superbike ne pouvait pas reprendre, est-ce qu’Alex Lowes, l’actuel leader, grâce à la seule manche disputée, serait-il titré ? La question se pose depuis le départ de la catégorie de Phillip Island, qui a accueilli l’unique étape de la saison en raison du coronavirus.

« Imaginez, nous ne roulons plus de l’année et Alex Lowes est sacré Champion du monde », plaisantait l’un des mécaniciens Kawasaki, du box de Jonathan Rea, juste avant d’embarquer pour le vol retour. A 16 000 kilomètres d’ici, le 2 mars dernier, la vision européenne, et encore plus celle du Superbike, était à la plaisanterie car personne n’envisageait la situation actuelle. Les sourires ont maintenant disparu mais la question demeure : si la saison ne reprend pas, la seule manche disputée sera-t-elle valable ?

Dans le règlement sportif du championnat, l’éventualité d’une seule manche sur un total de 13 n’a pas été envisagée. Un nombre maximum d’épreuves pour valider la saison n’est pas non plus indiqué. On s’adapte donc à la situation, et actuellement toutes les hypothèses se tiennent. Même la Dorna n’a pas de vision très claire et passe le dossier à la Fédération Internationale du Motocyclisme.

 

 

 

« Si cela se produisait [que la saison ne reprenne pas, ndlr.], la décision de considérer une seule manche suffisante pour titrer un pilote leur reviendrait », a déclaré Gregorio Lavilla, responsable de la structure qui dirige le championnat. « Nous surveillons la situation quotidiennement, la propagation du virus semble ralentir et nous espérons pouvoir revenir en piste le plus rapidement possible. »

En Australie, Alex Lowes a dépassé toutes les attentes pour ses premières courses au guidon de la Kawasaki, peut-être même les siennes. Il a ouvert le bal avec une seconde place en course 1, derrière Toprak Razgatlioglu avant de se contenter de la quatrième place lors de la course sprint remportée par Jonathan Rea. Enfin, lors de la troisième et dernière course, il a mené la vie dure au Champion du monde en titre et s’est imposé pour la seconde fois de sa carrière, après sa victoire à Brno, en 2018, avec la Yamaha.

L’Anglais a ainsi récolté 51 points sur les 62 possibles et précède ainsi Scott Redding, Razgatlioglu et Rea au classement, permettant à Kawasaki de mener le Championnat constructeurs.

Au vu de cette situation sans précédent, la FIM serait contrainte de prendre une décision en accord avec les valeurs du sport.

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