Ducati renverse la situation à la fin de la deuxième séance de la journée Superbike en Aragon. Mais Toprak Razgatlioglu fait peur : il faudra un super Nic pour tout remettre sur les rails.
De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com
Nicolò Bulega tente de redonner de l’élan à ce Superbike, dominé depuis des mois par un seul pilote : Toprak Razgatlioglu. À l’issue de la deuxième séance d’essais libres, le pilote Ducati a réussi à prendre l’avantage, même si le Turc reste le plus rapide du jour grâce à sa performance matinale. L’issue de cette manche décisive est une fois de plus incertaine, mais le pilote BMW a le vent en poupe et conserve 39 points d’avance au classement. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais comparé au potentiel d’un rouleau compresseur comme le Turc, on dirait l’Everest.
Un Superbike
chaud, mais quel désert !
À
une autre époque, l’assaut ultime de Ducati sur le duel BMW, avec
un pilote italien en jeu, aurait fait exploser le public, la
couverture médiatique et l’impatience des fans. Or, aujourd’hui,
nous assistons à un week-end décisif pour le championnat,
coïncidant avec la course de MotoGP qui a scellé la victoire de
Marc Márquez, l’idole des Catalans et des Espagnols. Il n’est donc
pas surprenant que le Motorland Aragón, où les courses de Superbike
n’ont jamais attiré autant de monde, soit plus désert que
d’habitude cette fois-ci. Dommage, car sur le circuit le plus
favorable à Ducati des trois restants (Aragón, Estoril et Jerez),
Nicolò Bulega fait de son mieux pour contrer son rival. Le signal
de la FP2 est significatif, car elle s’est déroulée à la même heure
que les longues courses : Toprak est-il attaquable sur les 21 tours
? Il faudra attendre samedi 14 h pour le savoir.
Écarts
millimétriques
Sur une piste
aussi longue, il est étrange de constater des écarts de quelques
millièmes seulement entre les dix premiers pilotes. Toprak, tout
bien considéré, a perdu la première place de la séance pour
seulement douze millièmes, tandis que deux dixièmes derrière lui,
on trouve un peloton hétéroclite. Au moins, sur le tour lancé, tout
le monde est au beau fixe : Yamaha a propulsé Andrea Locatelli
à la quatrième place, tandis que Honda le talonne également, ayant
toujours tenu bon dans les hauts et les bas d’Aragon, même lors de
ses pires années. Bimota n’était absent que parce qu’Alex Lowes a
chuté lors de la dernière séance d’essais, sans dommage.
Petrucci et
Iannone, attention à ces deux-là
Les anciens pilotes de MotoGP sont dans les parages,
notamment Danilo, septième, à seulement trois dixièmes du leader.
Andrea rêverait de monter sur ce podium, ce qui lui donnerait
confiance pour la difficile route vers 2026 : la perspective
est encore très incertaine, et nous sommes déjà fin septembre, à
seulement quatre mois du début du prochain Championnat du
monde. Jonathan Rea a reculé d’un
cran par rapport à ce matin , ne terminant que douzième : seul
Locatelli est performant sur la Yamaha R1.