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Le Championnat du monde WorldSBK Superbike découvre la piste de Balaton Park en Hongrie, un toboggan très lent et quelque peu absurde, mais le Turc Toprak Razgatlioglu l’ignore et prend de l’avance.

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike a découvert le nouveau circuit du Balaton en Hongrie : un tracé d’une longueur idéale (4 075 mètres), mais caractérisé par une succession de virages et de changements de direction extrêmement lents, sans aucune identité claire. Peut-être parce que nous ne le connaissons pas encore, mais à première vue, il semblait tout à fait banal, et nettement trop lent pour les superbikes d’aujourd’hui. Qui sait combien les pilotes MotoGP, attendus dans un mois, s’amuseront ici ? Mais Toprak Razgatlioglu s’en fiche : les tracés on/off et les gros freinages sont son terrain de chasse. D’ailleurs, lors des premiers essais, le pilote turc s’est montré clairement le plus rapide, tandis que son rival Nicolò Bulega ne semblait pas particulièrement à l’aise. Le pilote Ducati a perdu la tête du championnat lors de la manche précédente à Donington, et son retard de quatre points risque de se creuser. Nous ne sommes que vendredi matin, tant de choses peuvent changer, même la météo, qui n’exclut pas des orages dimanche.

Rythme lent
Pour vous donner une idée des caractéristiques du circuit, sachez qu’à longueur égale, les tours au lac Balaton sont cinq à six secondes plus lents qu’à Misano. L’ancien Hungaroring, où le Superbike a couru en 1988-1989, était également plus rapide, et certainement plus amusant que ce nouveau tracé. Nicolò Bulega a ouvert la séance depuis la cinquième place, avec un écart significatif de plus de huit dixièmes sur son plus proche rival. Cependant, il y avait de la marge, car la Ducati Panigale V4 semble être en pleine forme : derrière la BMW solitaire habituelle de Toprak Razgatlioglu, cinq pilotes sont en file indienne, avec Sam Lowes, Iannone et Bautista, bien que plus rapides que le pilote officiel. Danilo Petrucci complète le train des V4 avec le sixième temps. Durant la séance, il a bouclé plusieurs tours en tandem avec Toprak : le présent et l’avenir de BMW ?

Le jeu délicat des rapports de démultiplication Superbike
Certains pilotes ont eu l’occasion de rouler sur des motos de route ici le mois dernier, mais le défi ne consiste pas seulement à s’habituer à un nouveau circuit, mais aussi à adapter les réglages. En Superbike, les rapports de transmission internes sont « verrouillés » pour toute la saison. Autrement dit, le règlement interdit de modifier les six vitesses disponibles. Par conséquent, pour modifier le rapport final, les équipes ne peuvent ajuster que les pignons avant et arrière. Bien entendu, elles utilisent des systèmes de simulation qui leur permettent de calculer le rapport le plus adapté avec une précision remarquable.

Yari Montella seul à glisser, asphalte promu
À la veille de la course, le revêtement de la piste, refait ces derniers jours dans certains virages, trop bosselés, a fait couler beaucoup d’encre. Un asphalte fraîchement posé n’est jamais rassurant pour les pilotes : le Superbike avait déjà rencontré ce problème il y a des années en Argentine. Mais ici, la première spéciale semble s’être déroulée sans encombre. Le seul incident de la séance de 45 minutes a concerné Yari Montella, qui a chuté au virage 2 sans blessure grave.

 

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Paolo Gozzi

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