Le jeune pilote Ducati, Nicolo Bulega, termine le travail lors de la dernière course Superbike à Cremona : trois victoires sur trois. Toprak Razgatlioglu, cependant, limite les dégâts et maintient la BMW sur la bonne voie. Alvaro Bautista encore troisième.
De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com
On a envie de compliquer le règlement du Superbike pour créer un équilibre, puis le phénomène Nicolo Bulega apparaît et l’incertitude s’estompe. A ce stade du championnat du monde, l’espoir de Ducati court sur une autre planète, il a placé la barre si haut que les écarts entre les pilotes normaux se creusent, le groupe s’allonge et les courses deviennent des processions prévisibles. Par rapport à l’édition de septembre dernier, le temps sur la distance a baissé de 20 secondes : une énormité. L’envoyer au plus vite en MotoGP est la seule façon de redonner de la saveur à un championnat du monde qui en était déjà à son premier acte à Phillip Island. Nous en sommes à la quatrième manche et, hormis les deux problèmes techniques d’Assen dus à un capteur de vilebrequin défectueux, Bulega en a dominé trois. Le reste (un triplé à Portimao) est revenu à Toprak Razgatlioglu, le seul à s’accrocher. Mais la BMW, privée de son châssis prototype, ne semble pas être la bonne arme pour encaisser les chocs : son propre pilote l’affirme.
Course-2 identique aux deux précédentes
La suprématie de Nicolò à Crémone est si écrasante que le suspens
s’évapore même lorsque son adversaire direct est au contact. La
mêlée a duré quatre tours, exactement comme la veille : quand
Bulega l’a voulu, il a mis les gaz et s’est enfui. D’ailleurs, la
Panigale est rapide en ligne droite, mais le triplé s’est fait par
un dépassement au freinage : l’ancien pilote GP n’a pas peur de
Toprak, même dans le défi de celui qui freine le plus tard. Le
perdant a eu le mérite de s’en sortir le mieux possible : bien
qu’il ait dû s’incliner, un sujet douloureux pour quelqu’un qui,
l’année dernière, a presque toujours gagné, il n’a laissé que 13
points sur le terrain à la fin des jeux, tombant à -34 de la tête.
Avec les deux abandons d’Assen, pour ne pas dire plus, Bulega en
avait laissé 37 : la combinaison de la résilience du Turc et des
erreurs techniques des Rouges produit le résultat d’un classement
du Championnat du Monde encore ouvert à l’heure actuelle.
Petrucci à la place de Iannone
En partant de la deuxième ligne, au lieu de la cinquième comme la
veille, Danilo Petrucci a pu construire une course
2 très différente. Mais la Ducati “indépendante” n’étant plus en
mesure de s’offrir des moments de gloire, la quatrième place à 17
secondes de la première est le maximum possible. Danilo, en effet,
a pris la place d’Andrea Iannone, qui avait signé
le même résultat dans la course 1. Cela semblait être le point de
départ d’un bon week-end, mais pour l’ancien pilote de MotoGP,
l’épilogue a été noir, à la fin de la zone des points.
Roberto Locatelli, qui avait fêté son premier
succès il y a deux ans à peine, est lui aussi rentré brusquement
dans le rang, grâce à l’abandon de Bulega : le retour en arrière de
Yamaha est presque inexplicable.
Prochaine étape Superbike : Most
Après la Lombardie, le Championnat du monde Superbike reprendra ses
droits dans une quinzaine de jours à Most, en République tchèque.
La cinquième des douze manches se déroulera également sur un petit
site, avec des installations très spartiates. La piste est
cependant plus rapide qu’à Crémone : là aussi, la Ducati a souvent
mené la danse, même si Toprak Razgatlioglu et la
BMW y ont également gagné. La comparaison directe se poursuit.
Résultats de la Course-2 des WorldSBK Superbike à Cremona :
Lire l’article original sur
Corsedimoto.com
Paolo Gozzi
Superbike Cremona Course-2