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Nicolò Bulega a été le plus rapide lors de la FP2 du Championnat du Monde Superbike à Estoril, au Portugal.

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Nicolò Bulega a terminé la journée du vendredi en tête à Estoril, remettant à sa place son rival Toprak Razgatlioglu, qui avait dominé la première séance du matin. Le duel pour le titre entre BMW et Ducati reste brûlant : l’as turc conserve 36 points d’avance alors qu’il en reste 124 à distribuer, mais rien n’est joué.
La première bataille du week-end aura lieu samedi, et même si Toprak semble avoir un léger avantage, il devra transpirer pour le confirmer.

Ducati contre BMW : un duel au couteau
Toprak Razgatlioglu
a poursuivant l’attaque du matin en se concentrant sur le rythme de course plutôt que sur la performance pure, lors de la deuxième séance. Le pilote turc a pris soin de pousser ses pneus aussi loin que possible afin de préparer les longues distances de dimanche.
De son côté, Nicolò Bulega a effectué un travail similaire, mais a tourné à seulement trois dixièmes du record du circuit d’Estoril qu’il avait lui-même établi l’an dernier lors de la Superpole Race, un chrono réalisé alors avec un réglage typique de la course sprint (pneus et configuration moto optimisés pour la courte distance).
Ces performances confirment la bonne forme de Ducati, avec un Bulega déterminé à jouer toutes ses cartes dans ce duel presque impossible face au talent exceptionnel de Razgatlioglu, que beaucoup voient déjà en route vers la MotoGP en 2026.

Jonathan Rea, le vieux lion, rugit encore
À Estoril, Jonathan Rea a célébré ici même son sixième et dernier titre mondial en 2020, lorsqu’il portait encore les couleurs de Kawasaki. Cinq ans plus tard, à 38 ans, le Nord-Irlandais prouve qu’il n’a rien perdu de son talent en signant un vendredi solide, digne de ses plus belles années.
Son retrait progressif du championnat laisse un goût amer : sur une grille où cohabitent de courageux travailleurs du guidon et des pilotes “payants” sans véritable avenir, Rea aurait encore pu briller longtemps.
Mais les difficultés techniques de Yamaha et quelques incompréhensions avec son équipe ont fini par lui faire perdre la motivation.

Grosse chute pour Iker Lecuona
Le pilote Honda, âgé de 25 ans, effectuait son retour après la blessure subie fin juillet à Balaton Park, lors de l’accrochage déclenché par Andrea Iannone. Malheureusement, ce vendredi n’a pas duré bien longtemps pour lui.
À la sortie du premier virage, sa Honda lui a échappé des mains comme si elle roulait sur la glace : une chute à vitesse moyenne mais spectaculaire. Lecuona s’en est sorti indemne, contrairement à sa CBR-RR, détruite dans le bac à gravier.
Dans dix jours, l’Espagnol montera sur la Ducati officielle, ce qui suscite la curiosité générale : non seulement on se demande à quelle vitesse il ira, mais aussi s’il parviendra enfin à arrêter de tomber.

Petrucci, la malchance continue
Danilo Petrucci
a dû renoncer après la première séance, victime d’une fracture du quatrième métacarpien de la main droite. Se casser la main en s’entraînant à la salle de sport n’est pas commun, mais l’Italien semble abonné à la malchance.
Ce rendez-vous portugais est perdu, mais le pire est à venir : la Superbike reprendra dans une semaine à Jerez, en Andalousie. Et surtout, le 21 octobre, soit deux jours après la fin du championnat, Petrucci devait effectuer son premier essai au guidon de la BMW.
Cet accident risque de compromettre ce test. Sa prochaine opportunité ne viendrait qu’à la fin novembre, toujours à Jerez.

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Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com

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