Dans le course-1 des Superbike à Magny-Cours, le géant de BMW, Toprak Razgatlioglu, a remporté sa 73e victoire et a gagné du terrain au championnat : Nicolo Bulega et Ducati sont désormais dans les cordes. Andrea Iannone est à terre, ce n’est pas vraiment paisible.
De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com
Toprak Razgatlioglu donne un nouveau coup de pouce au Championnat du Monde Superbike : la première course sur le toboggan de Magny-Cours était une évidence, et maintenant Nicolò Bulega et Ducati sont dans les cordes. L’écart avec le leader s’est creusé à 31 points, ce qui ne serait pas énorme au total, compte tenu des onze courses restantes. Mais cela ressemble à une montagne himalayenne comparée aux 16 victoires du pilote BMW depuis le début du championnat. Toprak est de plus en plus cannibale : il a remporté dix courses d’affilée et totalise désormais 73 victoires en carrière, dont la première, ici même en France, il y a six ans. Sans la sirène du MotoGP, le Turc acrobate aurait peut-être même pu battre le record historique de 119 victoires de Jonathan Rea. Mais il a un autre plan en tête : devenir le premier pilote de Superbike à atteindre la catégorie reine en semant la panique. Si Yamaha lui donne un coup de main, il pourrait même être en mesure de le faire…
'Poetry in motion' by the Championship rivals💫💨#FrenchWorldSBK 🇫🇷 pic.twitter.com/vtL3DbuVpD
— WorldSBK (@WorldSBK) September 6, 2025
Nicolò Bulega le premier des
humains
Le ducatista a peu à se reprocher, sa malchance est de s’être
heurté à un géant de ce genre. Toprak a capitalisé la meilleure
position sur la grille, pour laquelle il n’y a pas eu d’histoire
après le premier virage. Au quatrième des vingt-et-un tours il
avait déjà deux secondes d’avantage sur le poursuivant, resté
empêtré derrière les jumeaux Lowes. Une fois dégagée la vue, il a
seulement pu apercevoir un point à l’horizon, la silhouette noire
d’une BMW qui dans les mains du phénomène sonne comme un violon.
L’autre, confiée à Michael van der Mark, s’est
écrasé contre le mur du virage trois. Le pilote hollandais a fini
au centre médical, où il a trouvé la file comme aux urgences d’un
hôpital.
Quelle pagaille !
Au premier tour Andrea Iannone, parti de la
deuxième ligne, a perdu l’avant dans le duel direct avec
Danilo Petrucci et dans l’agitation générale sont
tombés aussi Xavi Vierge, Alvaro Bautista, Jonathan Rea et
Yari Montella. Ça a été un grand coup de malchance non
seulement pour l’ex-pilote MotoGP mais aussi pour le six fois
champion du Monde, qui sur cette piste avait les cartes en règle
pour laisser un autre petit signe. L’accident de groupe au
contraire a aplani la route à la fulgurante remontée
d’Andrea Locatelli, parti du fond de la grille et
fini cinquième. Devant lui Danilo Petrucci, qui
juste pour donner l’idée, a encaissé presque vingt secondes du
vainqueur qui l’an prochain lui laissera en héritage la BMW. « La
pression je la sens déjà, elle me rend vivant », a commenté le
pilote ombrien. 2026 pour lui sera une saison de très grande
vitalité.
Bimota le retour : et avec un champion, où
pourrait-elle arriver ?
La domination indiscutée de la BMW laisse peu de place à la
narration, pour laquelle la Superbike va en chercher des points
pour tenir éveillés les passionnés. Dans le duel entre jumeaux
Lowes, le ducatista Sam a jeté la course aux orties avec une énième
chute, tandis qu’Alex a réussi à porter la Bimota sur le podium.
C’était depuis Phillip Island 2000, avec Anthony Gobert victorieux,
que la marque de Rimini n’avait pas fêté dans une course longue. Le
même Alex Lowes avait fait troisième aussi à
Misano, mais les Superpole Race font un peu moins parler.
L’affascinante KB998 commence à aller très fort et surgit la
question : à quoi pourrait aspirer la Bimota si elle avait en selle
un champion ?
Podium battle between Lowes' brothers continues👀⚔️#FrenchWorldSBK 🇫🇷 pic.twitter.com/9LeSWYGp7S
— WorldSBK (@WorldSBK) September 6, 2025
Lire l’article original sur
Corsedimoto.com
Paolo Gozzi
Superbike Magny-Cours Course-1