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L’as de BMW, Toprak Razgatlioglu, ne laisse rien à ses adversaires lors d’un week-end Superbike à Magny-Cours sans heurts : trois podiums identiques, complétés par la super Bimota. Et Jonathan Rea revient en force.

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Depuis que le Superbike a inventé le système permettant à tout le monde de gagner, au prix de manipuler le débit d’essence et même d’alourdir les pilotes poids plume, c’est toujours le même qui gagne. Chez BMW, ils ont réduit la quantité de carburant disponible, mais Toprak Razgatlioglu s’en fiche : il ouvre les gaz et domine. Cela dure depuis un an et demi, et tout le paddock ne voit plus que le départ vers le MotoGP. Pour l’as turc, toutes les pistes sont spéciales, mais Magny Cours plus que les autres : c’est ici qu’il a remporté sa première victoire, en 2019, en tant que pilote indépendant Kawasaki. Six ans, deux championnats du monde et 75 victoires plus tard, Toprak est toujours là pour marteler. Les courses sont désormais un monologue : lors des trois courses françaises, on n’a vu qu’un seul dépassement pour la première place, dans le Sprint. Mais statistiquement, le numéro 1 BMW a effectué les 52 tours au total en tête. Et avec une nette avance. La course 2 a été la copie conforme des précédentes : il a dominé les quatre derniers manches, enchaînant douze victoires consécutives infligées de plein fouet à ses adversaires.

Ducati et Bulega dans les cordes
Nicolò Bulega
résiste tant bien que mal et, en limitant les dégâts, il garde un écart encore « abordable » au championnat : 39 points. Mais vu la tendance actuelle, il faudrait un véritable cataclysme technique pour remettre la Panigale V4 R sur les rails.
Ducati avait entamé la saison en fanfare, tirant profit des difficultés de préparation de BMW, empêchée d’utiliser le châssis prototype exploité l’an dernier. Mais à l’approche de l’échéance finale, la série de défaites pèse lourd, tout comme les écarts à l’arrivée. En France, Bulega a concédé 8 secondes au leader, un gouffre.

Bimota sur le podium, Rea se rappelle au bon souvenir
Sur la piste, il n’y a qu’un seul acteur principal : les autres font de la figuration. Le troisième podium consécutif du week-end, en Nièvre, a mis en lumière la Bimota propulsée par Kawasaki et parfaitement menée par Alex Lowes : une première depuis 25 ans.
Dans la première moitié de la course longue, on a retrouvé un Jonathan Rea digne de ses plus belles années. Toprak et Bulega restaient hors d’atteinte, comme pour tout le monde, mais pendant plusieurs tours, le sextuple champion du monde a caressé l’espoir d’un podium qu’il n’a jamais atteint avec Yamaha.
Le Nord-Irlandais, qui a annoncé son retrait, a semé le doute : et si ce n’était pas un adieu définitif ? Comme testeur ou wildcard, il représenterait un luxe absolu pour n’importe quelle équipe. Dans le final, il a dû céder le pas à la Ducati officielle d’Alvaro Bautista, retrouvé, et à un Michael van der Mark qui, par éclairs, se rappelle qu’il pilote une BMW capable de briller, comme le prouve son coéquipier.

Prochaine étape Superbike : Aragon
Le Championnat du Monde s’accorde trois semaines de pause avant de reprendre fin septembre au Motorland d’Aragon (27-28 septembre). Un circuit où les équipes ont testé récemment et où tout le monde arrivera affûté.
La saison se terminera en octobre, toujours dans la péninsule ibérique, avec un final express en deux semaines : Estoril (Portugal) les 11-12 octobre, puis Jerez (Espagne) les 18-19 octobre. Mais il est très probable que Toprak Razgatlioglu n’ait pas besoin d’attendre aussi longtemps pour sceller son troisième titre mondial, le deuxième consécutif avec BMW.

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Paolo Gozzi

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