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Alors qu’à 41 ans son avenir semble tout sauf assuré, Alvaro Bautista doit non seulement réfléchir à son futur mais également défendre ses chances sur la piste de Misano, avec exactement la même Ducati Panigale V4 que son coéquipier, leader actuel du championnat du monde WorldSBK Superbike.

Le champion espagnol a bien débuté son week-end au bord de l’Adriatique, 3e au terme de la première journée derrière le deux duellistes qui monopolisent l’attention des spectateurs.

« Nous avons commencé aujourd’hui avec un réglage basé sur les derniers essais et je me sentais plutôt bien sur la moto ce matin. L’après-midi, avec des températures plus élevées, j’ai essayé le composé avant plus dur, mais je ne me sentais pas à l’aise. Je manquais d’adhérence à l’avant, surtout en milieu de virage, alors nous sommes revenus au composé avant plus tendre. J’ai également fait un long run. Les sensations n’étaient pas mauvaises, mais je manquais d’adhérence à l’arrière. Je pense que nous devons apporter quelques modifications pour demain. Aujourd’hui, nous avons pris un bon départ, nous étions à seulement trois dixièmes de seconde en FP1 et nous avons réalisé des temps au tour réguliers. En FP2, nous étions à neuf dixièmes de seconde de Bulega, nous devons donc maintenant combler cet écart. »

Malheureusement, le samedi s’est beaucoup moins bien passé pour « Alvarito« , car après avoir tenu sa place en FP3, 3e à 1,462s de son coéquipier, le numéro 19 concluait la Superpole qualificative au 11e rang, à 1,329s du même homme.

« Plus il fait chaud, moins c’est bon. Hier matin, comme ce matin, je me sentais bien avec les pneus usagés. En Superpole, j’ai essayé d’attaquer, mais les nouveaux Pirelli SCQ, avec leur construction plus dure, nous auraient été bénéfiques par temps froid, mais avec 10 °C de plus, ils nous ont pénalisés. »

C’est de la quatrième ligne qu’Alvaro Bautista s’est élancé pour les 21 tours de la première course, avant d’y connaître de grandes difficultés, en particulier après une erreur au virage 8, où il est sorti large en attaquant Sam Lowes, ce qui lui a coûté toute chance de se battre pour le podium.

« Avec les réglages du matin, je me sentais mieux qu’hier, alors que l’après-midi, je ne sais pas pourquoi, j’avais l’impression que l’arrière était sur la glace. Je ne pouvais pas attaquer ; l’arrière glissait, et cela ne m’aidait pas à arrêter la moto ni à changer de direction.

Même lorsque j’essayais de dépasser, je partais trop large. Plus précisément, j’allais dépasser Sam Lowes, j’ai freiné avec deux ou trois mètres de retard et je me suis retrouvé dix mètres derrière. Tout au long de la course, j’ai roulé à la limite, à un rythme lent mais constant, du premier au vingt-et-unième tour. Chaque fois que j’essayais d’attaquer, je perdais du terrain. C’était très étrange.

J’ai du mal à freiner, surtout quand il fait chaud et que l’adhérence est faible. Par le passé, avec des températures similaires, j’ai montré que je pouvais faire la différence, mais maintenant, il faut tenir compte du fait que les pneus Pirelli sont différents. Il faut comprendre pourquoi nous parvenons à les faire fonctionner par temps froid, mais dans des conditions comme celles d’aujourd’hui, j’ai aussi eu du mal à fermer les virages, et en sortie, je ressentais plus d’inertie. Il y a clairement un problème à résoudre.

Comme je l’ai dit par le passé, je roulais fort sous la chaleur, mais maintenant c’est impossible. Ma V4 R est inutilisable et je dois la forcer pour la faire tourner. Il faut comprendre comment progresser. Il y a deux ans, j’ai signé le meilleur tour en course dans l’avant-dernier tour. Les temps s’améliorent clairement d’une saison à l’autre ; la vérité, c’est que les sensations sont différentes. Avant, je pouvais piloter comme je le voulais, maintenant je me sens passager dans des conditions difficiles. »

 Alvaro Bautista a franchi la ligne d’arrivée en septième position, dans un groupe à plus de 16 secondes des deux Titans, mais une pénalité infligée après la course à Sam Lowes pour avoir dépassé les limites de la piste a fait reculer le pilote de l’équipe ELF Marc VDS Racing à la 7e place, au bénéfice de l’Espagnol qui essaie d’envisager son futur avec un certain fatalisme.

« Gigi et moi parlons des aspects techniques. Je préfère rester concentré. Sinon, mon manager, Simone Batistella, avance. La situation n’est pas la meilleure du monde, mais nous essayons de nous en sortir. Avant de venir à Misano, j’ai beaucoup réfléchi à mon avenir : jeudi et surtout hier, je me sentais plus détendu. »

Classement de la Course-1 des Superbike à Misano :

Crédit classement : WorldSBK.com

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