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Toprak Razgatlioglu, double champion du monde Superbike, réalisera son rêve en 2026 en rejoignant le MotoGP avec l’équipe Pramac Yamaha sur une M1 d’usine, un transfert finalisé par Paolo Pavesio, directeur de course Yamaha, lors d’un voyage en Turquie. L’annonce officielle est prévue au Mugello, du 20 au 22 juin. Ce départ, redouté par BMW, laisse la marque bavaroise face à une tâche colossale : remplacer un talent hors norme qui a transformé son programme WorldSBK.

BMW savait que ce moment finirait par arriver. En 2026, Toprak Razgatlioglu fera le grand saut vers le MotoGP. Il pilotera une Yamaha M1 d’usine sous les couleurs de l’équipe Pramac, un transfert qui devrait être officialisé lors du Grand Prix du Mugello, prévu du 20 au 22 juin. Pour la marque bavaroise, ce départ sonne comme un coup de tonnerre.

Depuis son arrivée chez BMW en 2024, Toprak a été bien plus qu’un simple pilote. Il a incarné à lui seul la transformation sportive de l’équipe. Dès sa première saison, il a conquis le titre mondial, aligné 13 victoires d’affilée, 27 podiums en 30 courses, et ce malgré une blessure qui l’a contraint à manquer six épreuves. Au total, il a terminé la saison avec 43 points d’avance sur Nicolò Bulega.

Son coéquipier Michael van der Mark, pourtant talentueux et expérimenté, n’a pas pu suivre le rythme. Malgré plus de courses disputées sur la BMW, il n’a pas atteint la moitié des points de Toprak. Et cette saison 2025 confirme ce déséquilibre. Van der Mark plafonne à la 14e place avec deux modestes cinquièmes positions, tandis que Razgatlioglu, deuxième au championnat, a déjà signé six victoires et onze podiums.

L’impact de Toprak sur la progression de BMW est indéniable. L’introduction du châssis Super Concession en 2024 a boosté la performance de la moto, mais ce fut surtout lui qui a su en tirer le meilleur. Cette année, le règlement interdit ce châssis, mais le Turc parvient encore à décrocher des podiums. Sans lui, BMW ne serait pas dans le top 5 du championnat.

Toprak Razgatlioglu a réalisé le temps le plus rapide mardi matin

BMW en crise : qui pour remplacer l’irremplaçable ?

Depuis avril, lorsque Toprak a révélé à Assen son intention de passer en MotoGP en 2026, le directeur sportif Sven Blusch est en alerte permanente. BMW a tenté de le retenir, mais ne peut lui offrir ce que Yamaha a mis sur la table : un guidon en MotoGP.

Reste désormais à gérer l’après-Toprak. Et c’est là que les choses se compliquent. Sur le marché, peu de pilotes disponibles ont le niveau ou le charisme pour reprendre le flambeau. Les jeunes stars comme Bulega, Bassani ou Locatelli ne sont pas libres. Les vétérans comme Bautista, Petrucci, Iannone, Rea ou Lowes approchent la fin de leur carrière. Et dans le paddock MotoGP, les options se réduisent aussi.

Luca Marini, Franco Morbidelli, Jack Miller, Johann Zarco, Somkiat Chantra, Miguel Oliveira et Raul Fernandez n’ont pas encore de contrat pour 2026. Mais plusieurs sont déjà en discussion avancée : Zarco et Chantra devraient rester chez Honda, Oliveira ou Miller pourraient rester chez Pramac avec Yamaha. Morbidelli, actuellement quatrième au classement général, a de grandes chances de rester dans la catégorie reine.

BMW se retrouve donc dans une impasse. Son rival Honda convoite les mêmes pilotes. Et aucun nom ne semble capable de remplacer un phénomène comme Toprak. Le vide qu’il laissera derrière lui sera immense, tant sportivement qu’en termes d’image.

BMW a réussi un coup magistral en attirant Razgatlioglu. Mais son départ risque d’exposer brutalement la fragilité de l’édifice construit autour de lui.

Les principaux dirigeants de BMW, Sven Blusch (à gauche) et Chris Gonschor

 

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