Dans les locaux de BMW à Munich, l’ambiance était à la célébration et à l’émotion : pour la dernière fois en tant que pilote d’usine BMW, Toprak Razgatlioglu a été honoré ce 2 décembre, entouré des dirigeants, des ingénieurs, et des salariés de la marque. Un adieu symbolique pour un chapitre devenu historique.
Après deux années couronnées de succès — avec notamment le tout récent titre 2025 du Championnat du Monde Superbike (et un autre en 2024) — « El Turco » tourne la page BMW pour entamer l’aventure MotoGP dès 2026.
Pour BMW, Toprak n’a pas seulement ramené des titres : il a redonné à la marque une place de tout premier plan dans le Superbike. Après des débuts parfois difficiles, la fin de saison 2025 a été une démonstration de force, conclue par un sacre mérité.
Lors de la cérémonie de départ, Razgatlioglu n’a pas caché son émotion :
« Nous nous séparons après deux années incroyables de succès… Nous avons réalisé nos rêves, un par un. Deux titres mondiaux. Vous allez tellement me manquer. Merci du fond du cœur. »
Un message fort, chargé de gratitude, mais aussi de fierté. Le genre de déclaration qui marque la fin d’une ère… et le début d’une autre.

Une célébration chez BMW à la hauteur de l’héritage de Toprak Razgatlioglu
En quittant BMW, Toprak n’en change pas seulement de moto : il change de monde. En 2026, il sera le pilote de Pramac Racing sur la nouvelle génération de la Yamaha. Un passage au MotoGP pensé comme un projet à long terme, afin de préparer la transition vers les réglementations 2027 (pneus Pirelli, moteur 850 cc, etc.).
Ce transfert n’est ni un hasard ni une retraite dorée : c’est un pari audacieux. Le type de pari capable de redessiner les frontières entre Superbike et MotoGP — un pont entre les motos dérivées de la série et les prototypes.
Pour BMW, l’absence de Toprak posera question. La marque avait fait de lui le visage de son retour au sommet du Superbike ; le voir partir, c’est accepter un vide… mais aussi un tournant : peut-être une reconversion vers d’autres projets, ou une reconstruction autour de nouveaux talents.
Du côté du MotoGP, l’arrivée de Toprak avec Yamaha est un signal fort : un pilote confirmé, trois fois champion du monde SBK, prêt à apprendre et à s’adapter, un test grandeur nature pour la M1 avant 2027 et un appel à la diversité de profils et de styles : le Superbike vs le prototype, la puissance brute vs l’aérodynamique, le style vs la régularité
Pour Pramac comme pour Yamaha, c’est le pari d’investir sur le talent, l’expérience… et l’inconnu.
Ce départ signe une sorte d’“acte final” pour un chapitre hors normes : deux titres mondiaux, des records de victoires, une domination presque sans contestation dans le SBK. Mais plus qu’un adieu, c’est surtout un passage de relais vers une nouvelle dimension — celle du MotoGP.
Pour Toprak Razgatlioglu, l’icône du SBK, un défi de taille commence. Pour le MotoGP, une page va s’écrire avec lui. Et pour les fans ? Un mélange d’excitation, de curiosité… et d’attente.





























