Toprak Razgatlioglu

Toprak Razgatlioglu a bien essayé, mais il n’a rien pu faire, une fois encore, contre la tornade rouge Ducati Bautista qui a remporté, ce samedi à Imola, sa 17e victoire de la saison. Le Champion du Monde en titre est tout simplement invaincu pour le moment dans une course longue de WSBK cette saison. L’Espagnol de 38 ans est à présent au niveau de Doug Polen en 1991 et de Jonathan Rea en 2018 et 2019. Une victoire de plus à tout moment de la saison lui donnera le record de tous les temps. La deuxième place est revenue à Imola à Toprak Razgatlioglu qui a fêté à cette occasion son 100e podium WorldSBK et son 16e podium consécutif. Mais pas dans la liesse …

Il est des accessits qui font plaisir selon la forme dont ils ont été conquis et, à Imola ce samedi, cette seconde place derrière Alvaro Bautista n’avait rien de réjouissant. Car une fois de plus cette saison, le Turc a vécu une scène qui commence vraiment à l’excéder. Laquelle ? Il répond : « tout le monde le voit. La façon dont Bautista le double n’est pas normale. Il est incroyablement rapide. Mais nous allons continuer à nous battre et essayer de gagner chaque course ».

Il ajoute avec ironie : « les 250 tr/min étaient la plus grande différence aujourd’hui… Quand il s’agit d’accélération, la Ducati est très forte. Elle s’éloigne dans la longue ligne droite. Ce n’est pas facile pour moi. J’essaie d’accélérer mieux que lui et d’accélérer plus. Mais ce n’est pas suffisant. Il a pu me suivre assez facilement en début de course », raconte encore Razgatlioglu. « J’ai ensuite essayé de le rattraper, mais j’ai vite réalisé que ça n’allait pas être facile. La Ducati est incroyablement rapide dans la montée après le virage 7 ».

Toprak Razgatlioglu : « Ducati devrait plutôt avec la machine Supersport, car elle ressemble plus à une 1 000 cm3 »

Il précise aussi : « au début de l’accélération, je suis plus rapide, mais dès qu’il engage la troisième vitesse, la moto accélère vraiment bien. Ducati devrait plutôt avec la machine Supersport, car elle ressemble plus à une 1 000 cm3 ». Le troisième du jour, Jonathan Rea, y est aussi allé de son analyse, qui sonne comme un écho au désœuvrement du Turc : « tout le monde voit comme ça se passe à la télévision. Je l’ai vu combattre Toprak. Parfois, il n’utilisait que 60 % de la piste. Il a une énorme avance, en termes de l’accélération et de vitesse de pointe, c’est vraiment difficile de courir contre quelqu’un comme ça ».

L’officiel Kawasaki termine sur motorsport-total : « ce n’est pas sa faute. Sa taille est un gros avantage car elle sollicite moins les pneus. Nous, les pilotes plus lourds, avons des problèmes à partir de 75 % de la distance de course. Je suis probablement le plus lourd des trois pilotes. Toprak pèse quatre ou cinq kilogrammes de moins que moi ». Un dernier argument qui relance à nouveau le débat sur la réglementation du poids minimum en WSBK qui ne prend pas en compte la morphologie du pilote, et qui agace plus que tout Alvaro Bautista … A chacun ses contrariétés.

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