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Au sortir d’un Grand Prix d’Espagne magistralement dominé par Valentino Rossi, le grand battu du meeting, soit Jorge Lorenzo, mettait sa défaite sur le compte d’un pneu arrière peu adhérent. Un bilan qui ne s’avère pas partagé par sa propre équipe puisque tant Wilco Zeelenberg que Ramon Forcada expliquent d’abord l’impuissance de leur pilote à donner la réplique par un talent moins développé à contrôler la poignée des gaz. Y-aurait-il eu comme un malaise à Jerez ?

L’un est chef mécanicien et l’autre team manager et les deux sont directement attachés aux services de Jorge Lorenzo. Depuis déjà des lustres. Si bien que lorsque le pilote explique d’une certaine façon les raisons qui l’ont amené à laisser échapper une victoire à laquelle il tenait beaucoup, on s’attend à un écho de la part du duo dans les stands. Sauf qu’après Jerez, il n’est pas venu. Pire, on a rendu hommage à l’adversaire qui est aussi un équipier chez Yamaha.

Première salve avec Ramon Forcada, relayée par Motorsport.com : « on a pu voir des styles différents de pilote durant cette course. Et il est possible que cela s’explique par le fait que Valentino ait commencé à courir sans l’aide de l’électronique ». On le voit, ça commence fort, mais Ramon en a encore sous le pied : « Valentino a pu gérer le peu d’adhérence qu’il avait avec la poignée d’accélérateur. Tout le monde patinait beaucoup, y compris dans la ligne droite sur le cinquième rapport. Lorsque ceci se produit, l’électronique que nous avons actuellement n’est pas assez évoluée pour compenser ».

La seconde tournée est offerte par Wilco Zeelenberg : « tout le monde pensait que la fin de la course déterminerait le sort du Grand Prix, mais il s’est décidé dès les 14 premiers tours. Valentino s’est alors aménagé une avance de trois secondes et ensuite les pneus se sont dégradés. Le but était pour tous de survivre jusqu’à la fin. Mais on n’a jamais vu Valentino souffrir, ni même à la limite. Ces trois secondes lui ont permis de gérer et de réfléchir sur la moto ».

« L’adhérence était limitée le dimanche, les motos se pilotaient d’une manière différente de celle connue lors des essais. Dans ces circonstances difficiles, chaque pilote a sa propre solution et il est clair que Valentino a beaucoup d’expérience ». Pourtant, avec cinq titres de Champion du Monde, Por Fuera n’est pas le débutant de l’année. Mais l’avis de son propre carré dans le box est unanime: le pneu arrière n’y est pour rien. Valentino Rossi a tout simplement mieux piloté. Une défaite à la régulière.

On rappellera que Jorge Lorenzo a déjà eu maille à partir avec Forcada dans sa carrière, pensant même un moment s’en débarrasser. Aujourd’hui, le Majorquin est assuré d’être un pilote Ducati tandis que Rossi restera chez Yamaha pendant encore deux ans. Quant à la question de savoir qui Lorenzo amènera avec lui chez les rouges, on peut déjà imaginer que Zeelenberg et Forcada ne sont plus des favoris pour la mutation…

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