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L’usine KTM est arrivée en MotoGP plein d’enthousiasme et d’ambition, et carrément prêt à en découdre avec Aprilia. Une démarche sympathique mais teintée d’une certaine candeur. La piste a fait redescendre tout le monde sur la terre ferme. Il y a encore beaucoup à faire sur la RC16 et ce voyage à Losail est comme celui au bout de l’enfer. Lors des tests de la semaine dernière, ce n’était pas la joie. Et depuis que le Grand Prix du Qatar a commencé, les écarts ne font que grandir avec la concurrence.

KTM l’a maintenant compris, sa première copie rendue sur la RC16 aura été un brouillon. Le verdict du chrono est impitoyable. En Australie, la moto orange rendait 1.9 seconde au meilleur temps et au terme des derniers tests sur le tracé de Losail, les Autrichiens regrettaient un passif de 2.2 secondes. Pire, à la fin de la première soirée du jeudi, la distance était de 3.314 sec. Ramenée à 2.8 secondes vendredi.

Mais cette légère inversion n’était pas une consolation, car, dans le même temps, les KTM étaient rejetés aux deux dernières places. Qui risquent d’être leur lot ce week-end, tant Pol Espargaró que Bradley Smith ne semblent pas en mesure de décoller des 1’57 au tour. La bête RC16 à la puissance débordante fait payer cher son indiscipline.

Le cadet d’un Aleix plus heureux chez Aprilia explique : « on a quand même fait des progrès dans la gestion de la puissance. On avance aussi dans les réglages. Mais on reste concentrés sur l’électronique car c’est à cause d’elle que l’on perd le plus de temps. On a enregistré pas mal de données durant les trois jours de test. Mais en ce moment, les conditions sont différentes. Les températures sont plus basses, l’humidité plus élevée. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a mais ce n’est pas facile ».

Il y a aussi l’expérience du team : « on a beaucoup de choses que l’on peut changer sur la moto, mais ça nous prend du temps car tout est nouveau. Nous sommes en phase d’apprentissage. Après quelques courses, on travaillera plus vite et tout nous paraîtra plus simple. Pour moi et l’équipe. Avec plus d’expérience, on sera mieux préparés ».

Un sentiment partagé par Bradley Smith : « c’est comme si je vivais un premier jour à l’école ». Et puis, pour couronner le tout, le ciel s’en mêle… « s’il pleut, on va encore un peu plus régresser car notre moto a besoin d’une piste adhérente pour gommer ses problèmes. On souffre plus que les autres si la piste est glissante ». Et on a vu le temps qu’il faisait en ce moment au Qatar

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