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Remy Gardner

C’est le sujet qui alimente la conversation dans le paddock et d’autant plus qu’il est dominé par une totale incompréhension. Ainsi, comment un Champion du Monde de Moto2 en titre sous les couleurs de KTM, en l’occurrence Remy Gardner, peut se retrouver après 13 courses comme rookie en MotoGP lâché par la même marque et, de fait, sans la moindre perspective pour 2023 ? Avec une certaine retenue, Aleix Espargaró trouve cette situation « dommage » pour le pilote, et on sent que, dans cette histoire, on affublera KTM du mauvais rôle. Comment en est-on arrivé là ? Le père de Remy, le bouillant Wayne, ancien champion 500 en 1987, explique, tandis que Pit Beirer se défend. Sont-ils convaincants ?

Ce qui est sûr c’est que si c’est « dommage » pour l’image générale, c’est concrètement dommageable pour le pilote Remy Gardner. Toutes les portes sont fermées pour l’Australien et les dernières envisageables se verrouillent. Ainsi, pour le Moto2, l’option Fantic VR46 a disparu ce samedi avec la confirmation d’Antonelli pour 2023 au poste. Il reste un hypothétique repli vers le WSBK où la seconde Ducati officielle aux côtés de Bautista est théoriquement toujours libre. Mais on part de loin et Rinaldi a les faveurs des pronostics pour se voir renouveler.

Sinon, comment en est-on arrivé là ? Pour le père Wayne Gardner, son fils fait les frais de l’animosité qui existe entre son manager Paco Sanchez et le directeur sportif de KTM Pit Beirer. Tout serait parti de cette évaluation du manager qui a excédé à Mattighofen, et qui ne concernait même pas directement Remy Gardner… « Joan Mir ne va pas courir gratuitement ou avec un mauvais contrat comme celui que Ducati et KTM proposent à leurs pilotes. Je représente également Remy Gardner, et je sais à quel point son contrat est mauvais. Rémy l’a accepté, mais pour Joan, ce serait inacceptable ».

Remy Gardner

La seule certitude est que Remy Gardner se retrouve le bec dans l’eau

Pit Beirer avait alors répondu : « Paco Sanchez ne manque aucune occasion de nous gronder. Il fulmine contre KTM, Tech3 et le contrat que nous avons proposé à Gardner pour 2023. Nous avons beaucoup de problèmes avec des déclarations comme la sienne ». Wayne Gardner donne ainsi sa version : « la décision de KTM de ne pas continuer avec Remy pour 2023 a été une grande surprise, cependant, KTM, les sponsors et les chefs d’équipe ont clairement indiqué qu’ils ne voulaient pas s’engager avec Paco Sánchez (le manager de Remy), qui n’est avec Remy que depuis peu de temps, c’est là que tous les ennuis ont commencé ».

Et sinon, la mention d’un manque de professionnalisme comme raison officielle de la disgrâce ? Pit Beirer nie avoir jamais avancé un tel argument pourtant dévoilé par Remy Gardner… « Je ne sais vraiment pas qui a mentionné ça. Nous ne disons pas qu’il est non professionnel. C’est un point sur lequel je ne peux même pas commenter, car je ne l’ai même pas dit. D’un autre côté, nous avons aussi besoin d’avoir des gens qui croient en notre projet et qui peuvent réussir, et c’était un point crucial pour nous » lit-on sur Todocircuito.

On lit aussi sur le site que le point de vue d’un Remy Gardner surpris et lâché seulement au mois d’août est une interprétation spécieuse des faits… « Je veux juste que ça soit clair : fin juin nous n’avons pas utiliser notre option sur son contrat. Lui et son manager ont été informés que nous ne n’utiliserions pas l’option de renouveler ». Pour autant, Pit Beirer ne nous dit pas ce qui est clairement reproché à Remy Gardner, ramenant ainsi à la théorie de Wayne. La fin de saison risque d’être longue pour les deux parties…

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