L’histoire est peu banale…
D’habitude, quand un pilote ou son entourage promet pour conjurer le sort, cela concerne plutôt la chevelure des intéressés, dans le genre « si je gagne ça, je me rase ou je me teins les cheveux ».
Dernièrement, on a ainsi vu Maverick Vinales se raser après sa victoire et Álvaro Bautista se teindre en violet (Scott Redding, lui, n’a pas besoin du moindre prétexte pour arborer une chevelure… disons différente !).
Dans le cas de Marco Bezzecchi, cela va beaucoup plus loin puisque non seulement cela concerne 5 personnes, mais que l’objet de la promesse était un tatouage, par définition indélébile.
Laissons la parole à Florian Chiffoleau, son responsable technique : « c’est quelque chose qu’on avait parié en début d’année alors qu’on visait un top 7. Donc on s’est dit qu’on se ferait un tatouage à la première victoire. Toute l’équipe ! C’est vrai que la victoire est arrivée beaucoup plus vite que prévue, dès l’Argentine ! Donc on s’est fait un tatouage en rapport avec cette victoire, soit le circuit, soit le trophée qui était un disque de frein. On a tous fait ça et on était content car ça a un peu lancé la saison puisque ne s’attendait pas à un tel niveau de performance dès le départ. Ça donnait le ton pour le reste de la saison ».
C’est quand même le signe d’une équipe extrêmement soudée : un engagement à vie !
« Oui, c’est à vie mais c’était un point très important. Justement, ce qui a fait que ça a fonctionné cette année, c’était l’atmosphère et l’ambiance de l’équipe. On avait tous une bonne mentalité et il y avait une bonne entraide dans le groupe. C’est vrai que c’est un petit peu plus fort que de se teindre les cheveux (rires) ».
De qui est constitué ce groupe ?
« De Marco Bezzecchi, de mes 2 mécaniciens, Simon Dubouloz et Diego Sanchez, et mon data guy, Samuel Brito ».
C’est un peu usuel entre vous ou c’est exceptionnel ? Tu ne te fais pas des tatouages chaque année…
« Non, c’est mon premier. Mais c’est vrai qu’il y avait une bonne ambiance et cela a été vraiment important pour la performance. C’est un point crucial, parce qu’une saison c’est long. Il faut de la stabilité mentale. Dans les moments un petit peu creux, il faut garder le mental pour retrouver la performance ».
L’année prochaine, Marco et toi serez chez Tech3…
« Oui, et on restera KTM. Le fait de venir en binôme leur plaît beaucoup mais il n’était pas possible d’amener plus de personnes du team chez Tech3, car ils ont déjà leur équipe. On ne peut pas tout chambouler, ce que je comprends très bien ».
