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Aleix Espargaró

A l’instar de Fabio Quartararo chez Yamaha et de Marc Marquez avec Honda, Aleix Espargaró attendait bien plus de son employeur, soit, en ce qui le concerne, Aprilia, dans ce premier test de l’intersaison 2023. Les chronos pourtant encourageants l’ont d’autant moins intéressé qu’il a été battu non seulement par son équipier Maverick Viñales mais aussi par Miguel Oliveira qui découvrait la RS-GP et son équipe RNF, qui inaugurait tout juste son statut d’équipe satellite de la firme de Noale. Mais il avait alors déjà quitté le tracé Ricardo Tormo parce qu’il n’avait rien à évaluer à part un bras oscillant. Au sortir d’une saison à la fin frustrante où il a perdu le podium final dans le dernier Grand Prix de la saison 2022, Aleix Espargaró regrette une occasion ratée d’aller de l’avant en précisant qu’il ne sait toujours pas pourquoi Aprilia s’est effondré après le Grand Prix d’Aragon…

La seule satisfaction d’Aleix Espargaró au terme de ce test de Valence était que son terme donnait le signal de la trêve hivernale. Le doyen du plateau MotoGP, à 33 ans, va pouvoir recharger ses batteries après une campagne où il a entrevu le titre avant d’en manquer le podium. Entre les deux, une Aprilia qui a perdu ses moyens dès l’entame de la campagne d’outre-mer dans la dernière partie de la bataille. Mais le plus inquiétant est qu’au Grand Prix de Valence, elle n’a pas semblé avoir recouvré tous ses moyens. Un mystère qui reste entier et que ne manque pas de souligner son pilote : « il faudrait d’abord comprendre ce qui est arrivé à la moto 2022 au second semestre » commence le frère de Pol à présent chez KTM sous la bannière GASGAS. « Maverick et moi avons marqué 18 points chacun au cours des cinq dernières courses, et c’est très médiocre. Il faut comprendre la baisse des performances dans le second la moitié de l’année » commente-t-il.

Et c’est avec cette interrogation qu’Aprilia prépare quand même 2023. Ou presque… Car pendant que la concurrence envoyait sur la piste Ricardo Tormo des machines au carénage noir symptomatique d’une ébauche en vue de la prochaine saison, Aprilia a été la seule usine sans développements majeurs en ce premier test de présaison. Une conjoncture qui a courroucé l’équipier de Maverick Viñales, qui a signé la seconde performance du test, avec un nouveau chef mécanicien qui est une vieille connaissance de Suzuki, Manu Cazeaux : « je n’ai rien essayé, la moto a juste eu un bras oscillant légèrement différent, le reste n’est rien que je n’ai pas essayé auparavant » regrette le n°41.

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Aleix Espargaró : « je ne peux pas être content« 

Et pour Aleix Espargaró, devoir attendre février et la Malaisie pour tester la moto 2023 n’est pas une bonne nouvelle : « ce n’est en aucun cas positif, car maintenant les ingénieurs ont évidemment du travail pour préparer le prototype 2023 pour la Malaisie, mais ils n’ont aucune indication en termes de données. C’est vrai qu’entre la Malaisie et le Portugal il y aura beaucoup de temps, presque un mois pour travailler, mais nous avons perdu une bonne fenêtre sans emmagasiner des informations.  C’est comme ça ».

Il ajoute : « je ne peux pas être content. Nous n’avons pas fait de bond en avant, nos rivaux avaient beaucoup de nouveautés, chez Ducati, KTM, Honda, Yamaha… nous avons essayé un bras oscillant et cela nous donne un peu plus de traction lorsque vous soulevez la moto, et cela a été positif, mais le reste de ce dont nous avons besoin devra attendre ». Il y a aussi eu autre chose que les autres équipes ont également évalué, en intégrant le fait qu’en 2023, il y aura deux départs à faire en un meeting… « Cette année, nous avons eu quelques doutes avec le nouvel embrayage que nous avons sorti en milieu d’année, en carbone. Nous n’avons pas été compétitifs dans les départs, et l’équipe de test a travaillé là-dessus avec Savadori, ils ont apporté une nouvelle version de l’embrayage et je voulais insister un peu. L’année prochaine il y aura 44 courses et 44 départs, je pense que c’est très important ».

Mais il y a aussi ça qui ne vient pas : « on a besoin de plus de puissance, d’accélérer plus, et à vitesse maximale aujourd’hui on perd 10 km/h avec la Ducati, c’est beaucoup ». Puis il termine : « on a été rapide, je ne peux pas vous dire pourquoi non plus, je ne sais pas si c’est quelque chose de positif ou de négatif. La moto avait beaucoup de grip. On a fait un beaucoup de tours en moins de 1’30, je n’ai pas roulé en pneus tendres, je n’ai utilisé que deux pneus médiums, et pourtant tous les tours ont été très rapides. Je ne sais pas, c’est difficile à comprendre. C’est dommage que nous n’ayons pas réussi ça lors du Grand Prix, je pense que ça aurait été une bonne course en regardant le résultat de ce test ».

On sent comme ne pointe d’amertume. Et aussi des doutes. Mais il compte à présent sur le travail de l’équipe test pour l’épauler : « je pense que nous allons faire un bond en avant avec l’équipe satellite, et Raul Fernandez et Miguel Oliveira ont beaucoup aimé la moto, j’espère que l’année prochaine, Aprilia pourra s’améliorer en général ». Le Portugais l’a battu au classement de ce test en fermant le top 4. Raul Fernandez, de son côté, s’est contenté de la 21è performance.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing, Valencia MotoGP™ Official Test

Test Valence : chronos

Valence

Crédit classement motogp.com

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