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Valentino Rossi

C’est un argument que l’on peut considérer comme récurrent chez les vétérans des Grands Prix et il est avancé lorsqu’il leur est demandé d‘exprimer leur sentiment sur l’ambiance actuelle régnant dans le paddock et entre les pilotes. A chaque fois on tombe dans le couplet du « c’était mieux avant » et paradoxalement parce que, avant, on aimait se détester ouvertement. Plutôt que de faussement s’apprécier, selon l’approche de Valentino Rossi.

Dans la nécessité de booster encore un peu plus l’intérêt du public pour le MotoGP, il est souvent signalé le manque d’un champion d’exception, aussi dominateur qu’impitoyable ainsi qu’une pincée de rancœur et de ressentiment qui pimenterait les relations entre les pilotes. Autant d’ingrédients érodés avec le temps et aussi par le curseur social de l’époque, voulant que tout soit lisse, transparent, insipide et neutre.

Une harmonie affichée dont Valentino Rossi n’est pas dupe sur sa sincérité. Le Doctor en est certain, tout ceci n’est qu’hypocrisie, pour ne pas dire lâcheté. Dans une récente interview accordée au point de vente italien La Stampa, relayée par Todocircuito, on lit de l’octuple Champion du Monde ceci : « il y a une fausse attitude politiquement correcte chez les pilotes, ils sont tous amis, ils se font des câlins… »

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Valentino Rossi : « j’aimais mieux avant, quand tu disais ce que tu pensais »

Et il ajoute : « c’est sympa ? J’aimais mieux avant, quand tu disais ce que tu pensais. C’est humain de s’énerver contre ceux qui font la même chose que vous ou mieux que vous, peu importe que vous soyez médecin, pizzaiolo ou pilote. Le cacher rend toujours tout faux ».

Il revient ensuite sur son aura construit au fil de sa carrière et jamais démenti depuis, pour mieux s’en étonner : « j’ai, d’une manière ou d’une autre, et pour une raison quelconque, réussi à atteindre les grands-mères et les petits enfants. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi, c’était peut-être une combinaison de mes résultats et de mon caractère ». Il rappelle aussi ce qu’était le monde d’avant : « dans les années 90, les sportifs étaient considérés comme des mythes, je pense à Maradona ou Senna, la culture a changé aujourd’hui. Qui est l’icône d’aujourd’hui ? Peut-être Hamilton, mais il n’est pas très jeune non plus ». Ce monde d’après ne serait-il fait que de blasés ?

 

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