Certains chiffres sont utiles à la compréhension de notre sport, d’autres, sont plus amusants. Et aujourd’hui, penchons nous sur une petite statistique insolite, qui ne paye pas de mine, mais qui revêt d’une signification intéressante.
La chance dans la malchance
Comme le laisse penser la photo de couverture, cette stat’ insolite concerne Marc Márquez, l’octuple champion du monde. À Valence, il était à l’aise, et a même terminé troisième du Sprint le samedi. Pourtant, le dimanche, l’Espagnol eut beaucoup moins de réussite. Harponné par Jorge Martín, Marc subit un énorme contact provoquant un dangereux highside. D’ailleurs, on pouvait le voir tituber une fois debout vers les commissaires.
Tenez-vous bien : c’était la première fois qu’un autre pilote le mettait par terre depuis Sepang 2015 et la fameuse histoire du coup de pied. Vous vous rappelez forcément ; Márquez et Valentino Rossi s’étaient accrochés dans un grand moment de tension, et l’Italien, en bataille pour le titre mondial face à Jorge Lorenzo, aurait asséné un coup de pied au pilote Honda Repsol. Enfin, en était-ce un ? J’ai pris la version officielle pour ce papier, mais il faudrait se pencher sur la question. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’ai toujours pas consacré d’article à ce moment d’histoire, mais cela pourrait bien changer pendant l’hiver. Il mériterait un grosse analyse.
Quoi qu’il en soit, c’est absolument dingue que Márquez n’ait été victime d’aucun autre contact entre-temps, car cela représente huit saisons complètes, où lui a mis beaucoup de monde au sol ! À vrai dire, on ne les compte plus. Valentino Rossi en Argentine en 2018, Jorge Martín au Portugal cette saison, avec Miguel Oliveira en prime, et encore, Marco Bezzecchi dans ce même ultime Grand Prix en 2023 !
Phénomène assez inexplicable
Comment appréhender cette statistique ? À vrai dire, il est difficile d’en tirer des conclusion. Elle en devient d’autant plus folle. D’abord, parce que même s’il jouait devant de fin 2015 à 2019, il aurait parfaitement pu être victime d’une attaque suicide d’un outsider derrière. Mais en y réfléchissant, ses adversaires d’alors n’étaient pas si incisifs. Valentino Rossi, même s’il l’avait aussi touché en Argentine en 2015, était bien plus cordial sur la fin de sa carrière qu’au début. Jorge Lorenzo n’a jamais joué à cela, tout comme Andrea Dovizioso, trois fois vice-champion du monde sur la période.
Cela aurait pu facilement arriver avec un Johann Zarco assez bouillant chez Yamaha Tech3, comme en Australie lors de la saison 2018, lorsque le Français avait mangé le dosseret de selle de Márquez à l’entame du premier virage. Un accident spectaculaire, mais qui ne conduisit pas à l’abandon de l’officiel Honda.
Après sa blessure, en revanche, cela aurait pu lui arriver car il ne jouait plus aux avant-postes et surtout, n’était plus aussi fort en qualifications. Le position de départ est corrélée aux accrochages dans le paquet. Certes, il a manqué beaucoup de courses de 2020 à 2023, mais il n’empêche que cela reste une sorte « d’accomplissement » assez phénoménal pour un pilote aussi friand des batailles rapprochées que Marc Márquez.
Aviez-vous remarqué cela ? Dites-le nous en commentaires !
Photo de couverture : Box Repsol