Joan Mir a vu du potentiel dans le nouveau moteur Honda, mais appelle à la prudence pour ne pas se précipiter et risquer de gâcher les récents efforts qui permettent de revoir la RC213V aux avant-postes.
Le clan Yamaha n’était pas le seul à essayer une nouvelle évolution moteur lors du test qui s’est tenu ce lundi sur le circuit de Jerez. Honda en avait également apporté une, sur laquelle Joan Mir a travaillé, prenant le relais d’Aleix Espargaró. Le nouveau pilote d’essai de la marque japonaise a en effet réalisé une wild-card durant le Grand Prix qui a permis de tester de nombreuses choses.
Si côté Yamaha, Álex Rins a affiché un optimisme que Fabio Quartararo a préféré tempérer en restant prudent, du côté de Honda, Joan Mir a adopté la même position que le Français, même s’il reconnaît un potentiel prometteur.
« Le vent a été piégeux à des moments mais c’était une bonne journée. J’ai pu essayer ce qu’Aleix avait testé, c’est un petit pas dans la bonne direction pour nous. Je pense que ça nous apporte des améliorations dans tous les domaines, un peu plus de puissance, un peu plus d’accélération », a-t-il déclaré auprès de GPOne.
« Le caractère est similaire à celui de l’ancienne spécification. Ils ont un peu amélioré tous les domaines, mais aucune ne se démarque plus que les autres. Maintenant, il est plus linéaire donc plus facile à contrôler, et il est puissant, même si ce n’est pas la meilleure piste pour évaluer la vitesse de pointe. Mais dans l’ensemble un cap global a été passé. »
Le pilote espagnol émet simplement une réserve concernant les conditions de validation de ce moteur. Entre le vent, la grande adhérence du jour et la petite taille de la ligne droite du circuit de Jerez, tout n’était clairement pas réuni pour qu’il puisse valider cette évolution avec certitude. Il appelle donc Honda à prendre le temps de l’essayer lors d’autres tests qui lui sont accordés grâce à ses concessions, et à ne pas se précipiter afin de ne pas entraver la récente montée en puissance de la RC213V.
« Chaque amélioration est la bienvenue, mais on doit être certains des modifications parce qu’actuellement on peut se battre devant et le risque est que pour faire un pas en avant on reparte en arrière », a prévenu Joan Mir. « Dans l’ensemble je suis content, même s’il nous en manque encore un peu pour arriver au niveau de la Ducati. On a vu des améliorations. Ce sera crucial de vérifier sur un tracé avec une ligne droite plus longue pour comprendre vraiment le potentiel. »