Jack Miller

Jack Miller est de nouveau sur un fil. Après avoir frôlé l’exclusion du plateau MotoGP l’an passé, sauvé in extremis par Pramac et Yamaha pour 2025, l’Australien se retrouve une fois encore en plein tumulte. L’arrivée tonitruante de Toprak Razgatlioglu dans l’équipe Pramac Yamaha pour 2026 remet tout en question. Et pour Miller, c’est le même scénario qui recommence : aucune garantie, beaucoup d’efforts, et l’ombre du licenciement qui plane.

Recruté pour un an seulement, Miller a pourtant rempli sa part du contrat. Avec 31 points, il est à égalité avec Alex Rins — pilote usine — et seul Fabio Quartararo le devance au classement parmi les utilisateurs de la M1. Miller n’a pas explosé les compteurs, mais il a livré un travail solide, constant, et, surtout, apprécié en interne pour ses compétences de développement, un domaine crucial pour une Yamaha en pleine mutation.

Mais le contrat de Toprak Razgatlioglu change la donne. L’un des deux pilotes Pramac devra partir. Miguel Oliveira est sous contrat jusqu’à fin 2026, mais ses résultats décevants et ses blessures ouvrent une brèche. Mais Yamaha pourrait préférer maintenir la stabilité, d’autant que Miller est à nouveau en fin de contrat… et donc plus facilement évacuable.

Jack Miller, pilote Pramac Yamaha, avant le Grand Prix MotoGP d'Aragon 2025

Le scénario improbable pour Jack Miller : remplacer Rins chez Yamaha Factory ?

Fox Sports Australia, toujours bien informé sur le sort du pilote de Townsville, évoque pourtant une piste inattendue : un transfert direct vers l’équipe d’usine Yamaha en 2026, à la place d’Alex Rins. L’Espagnol, toujours marqué physiquement par sa grave blessure de 2023, peine à s’adapter à la M1. Malgré un contrat courant jusqu’à 2026, ses performances sont en dessous des attentes, et Yamaha pourrait envisager de le libérer si la situation ne s’améliore pas.

Miller, lui, reste dans la lutte. Il a dominé Oliveira à chaque séance quand les deux étaient valides. Il a montré de belles choses à Austin avec une P5 remarquée. Et même s’il n’a marqué que deux points à Aragon, il continue de démontrer sa valeur dans les coulisses du développement. Yamaha le sait. Le public le voit. Mais est-ce suffisant ?

Le week-end d’Aragon l’a montré : Miller est tendu, frustré. Les caméras de Fox Sports l’ont capté, regard noir vers sa moto, gestes nerveux, absence de salut à son équipe en descendant de la machine. Ce n’est pas de l’irrespect — c’est la pression. Celle d’un pilote qui joue son avenir à chaque séance, chaque tour, chaque dixième.

La signature de Razgatlioglu est une bénédiction pour Yamaha, mais une gifle pour Miller, qui pourrait bien être sacrifié une fois encore, malgré ses efforts. À moins que la logique sportive ne reprenne ses droits, et que Yamaha mise sur l’efficacité et la fiabilité plutôt que le marketing et la nouveauté.

Jack Miller, 30 ans, est dans une phase charnière. Un deuxième rebond vers l’usine Yamaha est encore possible, mais le sablier s’écoule. Et comme souvent en MotoGP, ce sont les résultats – et non les promesses – qui écrivent les contrats.

Image du pilote Pramac Jack Miller inclinant la tête dans le paddock MotoGP avec un encart de Toprak Razgatlioglu

Tous les articles sur les Pilotes : Jack Miller

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP, Pramac Racing