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Pecco Bagnaia Ramon Forcada

Le Grand Prix du Mugello 2025 a été un festival Marc Marquez, et Ramon Forcada, de retour sur Dura la Vita, n’a pas mâché ses mots pour analyser la domination de l’Espagnol et les déboires de Pecco Bagnaia. Marquez a tout raflé – pole, Sprint, course – consolidant son avance au championnat avec 270 points. Mais c’est la lutte de Bagnaia pour retrouver son feeling qui a captivé l’expertise technique de Forcada.

Après une semaine d’absence, Ramon Forcada a fait son grand retour sur Dura la Vita pour disséquer le Grand Prix d’Italie au Mugello, marqué par la domination absolue de Marc Marquez. Pole position, victoire en sprint et triomphe en course principale : le Catalan a tout écrasé, consolidant sa position en tête du championnat. Mais derrière ce succès éclatant se cache un drame technique pour Pecco Bagnaia, longuement analysé par l’expert Forcada.

Dès que Diggia a doublé Pecco, le champion du monde a semblé perdre tous ses repères. « Il roulait lentement, et sur le plan physique, les données sont implacables : le capteur de sensibilité n’existe pas. Quand un pilote est désespéré, il peut tenter des ajustements, comme ce frein qu’il a testé à Aragon… mais ça ne suffit pas », explique Forcada.

Le problème remonterait aux essais de Misano en 2024, où Bagnaia a testé en exclusivité le châssis 2025 couplé à la moto 2024. « Il avait adoré la sensation et voulait le garder jusqu’en fin de saison, mais Ducati a refusé à cause des enjeux contractuels et du départ de Jorge Martin. Les essais étaient brefs, mais intenses. Peut-être se sont-ils trompés ? Le pilote reste responsable du bon réglage de sa machine. »

Pecco Bagnaia

Ramon Forcada : « tu ne peux pas toucher au moteur. La moto naît de lui. S’il ne correspond pas au style du pilote… c’est la galère »

Forcada soulève un point crucial : « si le moteur a un problème de comportement dès le départ, aucune modification ne pourra y remédier. Le règlement interdit de le modifier. »

Face à cette impasse, les ingénieurs jouent parfois avec la psychologie du pilote : « on modifie des détails infimes, comme un quart de millimètre, pour leur donner l’impression d’un changement radical. Parfois, ça marche… jusqu’à ce qu’ils réalisent que la moto reste fondamentalement la même. »

La différence majeure entre les deux rivaux ? La technique de freinage. « Bagnaia freine droit, relâche et penche. Marquez, lui, freine jusqu’au point de corde, parfois même au-delà. Résultat ? La même Ducati se comporte totalement différemment ! »

Aujourd’hui, Bagnaia est coincé dans un dilemme technique : « il a essayé plein de configurations lors de ce week-end. Même celle de Marquez… et c’était pire. Il ne sait plus quelle direction prendre. »

Alors que Marquez enchaîne les triomphes, Bagnaia lutte pour retrouver son feeling. Forcada le résume bien : « quand la confiance s’envole, tout devient compliqué. » Reste à savoir si l’Italien parviendra à renverser la tendance… ou si le roi Marc continuera son règne en MotoGP sans partage.

Pecco Bagnaia

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