MotoGP, le nouveau circuit en Hongrie pose question : « Ce n’est pas un tracé sur lequel nous devons courir »

Du 22 au 24 août, le MotoGP fera son grand retour en Hongrie, après l’avoir quitté en 1992. Mais le Grand Prix ne se déroulera pas sur le fameux Hugaroring, utilisé à l’époque et en Formule 1, mais sur un tout nouveau tracé : le Balaton Park. Sorti de terre très récemment, il a permis au championnat Superbike d’y disputer sa 1000e course il y a peu, et, depuis, certains pilotes ont alerté les instances sur la sécurité. Alors, se dirige-t-on vers une polémique ?

Le média allemand Speedweek a enquêté sur la question, et a compilé les témoignages de nombreux pilotes sur le sujet. Ce qu’avait à dire Iker Lecuona, pilote Honda, est alarmant : « Ce n’est pas un circuit sur lequel nous devrions courir ; ce circuit n’est pas sûr. Nous disons toujours que la sécurité passe avant tout, mais ce n’est pas très sûr pour nous. » Lecuona, ancien pilote Honda Repsol en MotoGP, s’y est d’ailleurs lourdement blessé lors du passage de la caravane WSBK.

 

 

Comme le rappelle Alvaro Bautista, la FIM avait déjà imposé des modifications importantes au tracé. « À de nombreux endroits, les murs étaient trop proches et ont été ajustés selon les spécifications de la FIM. Maintenant, tout dépend de l’investissement des exploitants de la piste pour les améliorer. Les chicanes sont effectivement trop lentes pour les grosses cylindrées, mais au final, nous avons besoin de tous les types de pistes au calendrier. C’est une bonne chose que nous ayons des pistes très rapides, mais aussi très lentes. L’important, c’est qu’elles soient sûres. L’état du tracé avant la première modification aurait été impossible à gérer » déclarait-il.

La lenteur de certains virages – et du circuit en général – inquiète, mais d’autres anciennes gloires du championnat MotoGP ne partagent pas le même constat. « Pour moi, ce n’est pas un circuit dangereux. Le problème, c’est qu’il y a des pilotes dangereux. C’est vrai, les premiers virages sont serrés. Mais pensez à Monza ou à Most ; c’est la nature même de ces circuits. Après le départ, on arrive au premier virage en deuxième, à Most en quatrième, et à Monza presque en sixième. Sur de nombreux circuits, on arrive au premier virage à très grande vitesse. C’est un fait que le premier virage est serré, mais c’est le cas sur de nombreux circuits. Regardez Buriram ou Mandalika, ce ne sont pas des circuits si différents. » ajoutait Danilo Petrucci, vainqueur de deux Grand Prix pour Ducati.

Que pensez-vous du Balaton Park si vous avez suivi la course Superbike ? Dites-le-nous en commentaires !