Cette conférence de presse du Grand Prix de Catalogne MotoGP 2025 a réuni à Barcelone Alex Marquez, Marc Marquez et Enea Bastianini pour leur débriefing, après un nouveau week-end dominé par les frères Marquez.
Alex Marquez a signé sa 2e victoire en MotoGP après celle du Grand Prix d’Espagne à Jerez plus tôt cette année. Il s’agit de son huitième podium en Grand Prix cette saison, le premier depuis sa deuxième place en Allemagne. Il a réalisé son premier triplé en MotoGP (victoire en partant de la pole position après avoir signé le meilleur tour en course).
Au championnat, Alex Marquez concède 182 points à son frère, mais cela suffit à éviter une première balle de match à Misano pour ce dernier…
Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
🎤 Mesdames et messieurs, bienvenue à la conférence de presse d’après-course ici au Circuit de Barcelona-Catalunya, à l’issue du Grand Prix Monster Energy de Catalogne. Nos trois pilotes sur le podium au terme des 24 tours disputés à Barcelone : le vainqueur, le pilote BK8 Gresini Racing, Alex Márquez. Il s’agit seulement de sa deuxième victoire en MotoGP, depuis la pole position. C’est un nouveau doublé Márquez en 2025. Marc, deuxième aujourd’hui, ne pourra plus être titré dès Misano le week-end prochain, mais ce résultat solide le rapproche un peu plus d’un 7e titre MotoGP. Encore une grande journée pour les frères Márquez ! Et pour compléter ce podium, quel week-end pour Enea Bastianini, pilote Red Bull KTM Tech3, qui signe son premier podium en Grand Prix avec KTM et avec l’équipe Tech3. Messieurs, bravo à vous trois !
🎤 Alex, félicitations. On pourrait presque
parler d’un triplé ce week-end : pole position, victoire dans la
Sprint et victoire en Grand Prix. Sans rien enlever à votre succès
du jour, vous avez semblé intouchable en tête pendant la majeure
partie de la course. Après ce qu’il s’est passé hier, était-ce la
meilleure façon possible de réagir ?
Alex Márquez : «
Oui, bien sûr. Cette erreur d’hier, vous savez, elle reste encore
douloureuse dans ma tête. Mais c’était la meilleure façon d’essayer
de l’oublier un peu. Je dois aussi dire que cette erreur m’a aidé à
gagner aujourd’hui, parce que je freinais déjà très tard dans ce
virage et j’ai commis cette faute. Donc oui, vraiment heureux de la
façon dont j’ai géré la course. Ce n’était pas facile de garder
Marc derrière pendant 24 tours, il fallait aussi gérer les pneus,
tout gérer. J’ai fait la course parfaite, en essayant de ne pas
faire d’erreurs, et je pense que je n’en ai fait aucune. Toujours
sur les trajectoires, toujours de la bonne façon. Je suis heureux
pour ça, et oui, c’était la meilleure manière de revenir à notre
vrai niveau, à nos résultats, et c’était très important pour nous
sur un circuit comme celui-ci. »
🎤 Avez-vous
ressenti une pression supplémentaire ce week-end ? Beaucoup de
personnes disaient : “Alex sera le favori”, car vous aviez été le
plus rapide lors des essais de novembre ici, votre rythme a été
solide tout le week-end avec la pole et mener le sprint. Avez-vous
senti un peu plus de pression pour concrétiser aujourd’hui
?
Alex Márquez
: « Non, vous savez, ce week-end tout s’est déroulé de
façon fluide. Bien sûr, je savais que la pression était là. Mais
pour moi, la pression existe à chaque week-end. Les gens vous
observent toujours, surtout parce que dans la première partie de la
saison nous avons été très, très rapides. Donc il est normal que
cette pression existe et que l’on attende de vous que vous
mainteniez ce niveau. Mais oui, c’était un week-end vraiment
important sur un circuit qui me convient bien. Et maintenant, nous
devons continuer ainsi, dans cette bonne dynamique. »
🎤 Et il y a eu deux
moments très spéciaux après le drapeau à damier. Nous venons d’en
voir un : Alex, lorsque vous avez pris votre revanche au virage 10,
puis lorsque vous avez fêté cela avec Marc au virage 12, ici à
Barcelone, en Catalogne. Cela devait être un moment vraiment
particulier également, n’est-ce pas ?
Alex Márquez : «
Oui, je pense que le plus spécial a été le virage 12, sans aucun
doute, parce que c’était devant les fans, avec toute l’ambiance.
Mais, vous savez, quand je suis arrivé au virage 10, je me suis dit
: “je dois prendre ma revanche”. Alors j’ai fait la croqueta, puis une roulade avec les deux
majeurs levés, en mode : “voilà, aujourd’hui je gagne
ici”. Donc oui, je suis heureux de cette célébration, c’était
vraiment un beau moment. »
🎤 Alex, nous savons
qu’au premier Grand Prix en Thaïlande vous meniez également, et que
vous avez vu « +0 » sur votre panneau. Aujourd’hui, la situation
était un peu différente, mais Marc était encore derrière vous.
Avez-vous ressenti une différence par rapport à la Thaïlande ?
Étiez-vous plus sûr de pouvoir le battre ici ?
Alex Márquez : «
Oui, parce que sur le papier, comme Marc l’a dit, nous avions tout
le week-end environ un ou deux dixièmes de mieux que lui. Donc je
me suis dit : “ici, c’est possible”. En Thaïlande, j’étais
totalement conscient qu’il jouait un peu avec nous, enfin, pas
vraiment qu’il jouait car il avait un problème avec son pneu avant,
mais qu’il attendait. Donc c’était une situation très différente.
En Argentine aussi j’ai essayé, et à ce moment-là je me suis dit :
“peut-être que nous pouvons le battre ici”. Mais les
situations étaient différentes. Aujourd’hui, comme je l’avais dit
hier, nous avions la meilleure opportunité d’essayer de battre
Marc. J’ai simplement fait de mon mieux, j’ai attaqué jusqu’au
bout. Je n’étais pas complètement sûr, car dans les 5 à 8 derniers
tours, il a toujours quelque chose en réserve. Mais j’ai réussi à
bien gérer les pneus aujourd’hui et à le garder derrière moi. »
🎤 L’an dernier, au
Sachsenring, c’était la première fois que nous vous avons vus vous
battre contre votre frère, et désormais cela devient presque une
habitude. Quels sont vos premiers souvenirs d’entraînements
ensemble ? Quand avez-vous commencé à le faire ? Et qu’est-ce que
cela change dans la manière dont vous vous affrontez en piste
?
Alex Márquez
: « Il a toujours été plus rapide que moi (rires). Il est
plus âgé, donc… J’ai énormément de souvenirs. Nous nous entraînons
ensemble tous les jours, donc le premier souvenir, je ne pourrais
pas vraiment le situer, peut-être en motocross. Mais quand vous
avez 5 ans et lui 8 ans, la différence est énorme. En revanche,
quand j’ai commencé en Championnat du monde, c’est à ce moment-là
que nous avons atteint un niveau plus ou moins équivalent. À partir
de là, c’était mieux aussi de s’entraîner ensemble physiquement et
dans tous les domaines. Donc, beaucoup de souvenirs, mais je ne
peux pas en citer un en particulier, car cela a toujours été comme
ça toute ma vie. Pour moi, c’est devenu tout à fait normal de
m’entraîner avec lui. »
🎤 Vous
souvenez-vous de la dernière fois où vous aviez réussi à garder
Marc derrière vous aussi longtemps, pendant autant de tours
?
Alex Márquez : «
Oui, je crois que c’était au circuit Aspar, non ? (rires) Quand
nous nous entraînions ensemble. Silverstone aussi, tout le sprint,
vous savez, avec des écarts de ’02, ’01, ’03, tout cela. Je pense
que c’est mon dernier souvenir.
Je vais vous dire une chose : ce n’est jamais facile de voir Marc
derrière vous, ou simplement de voir son nom affiché là. Bien
souvent je dis aux gars qui mettent le panneau de ne pas mettre son
nom, mais c’est très difficile, car c’est un pilote dont vous savez
qu’il n’abandonnera jamais. Il sera toujours à la limite, en train
de croiser l’avant, de perdre l’arrière, mais il essaiera toujours.
Donc vous n’êtes jamais vraiment détendu quand vous avez Marc
derrière vous. »
🎤 Alex et Marc,
pouvez-vous expliquer un peu aux fans ce qui se passe pour vous le
lendemain, quand vous terminez premier et deuxième en MotoGP ?
Est-ce qu’il y a un changement dans l’entraînement ? Un peu de
folie à la maison ? Que se passe-t-il ?
Alex Márquez : «
Non, rien ne change dans notre programme. Demain, nous rentrerons à
Madrid. »
Marc Márquez : « Aujourd’hui, nous méritons un petit cadeau. Nous devons discuter avec nos compagnes pour savoir si nous pouvons jouer à la PlayStation (Rires). Nous restons des êtres humains, hein ? Voyons si nous pouvons jouer une heure avant le dîner. »
Alex Márquez : « Vers 20 h ou 21 h, quelque chose comme ça… Nous allons essayer, nous allons en discuter un peu. Ensuite, nous mangerons une pizza et nous irons dormir. Et demain, nous voyagerons à Madrid pour préparer Misano. »
Enea Bastianini : « La pizza, c’est mieux de la manger à Misano. »
Alex Márquez : « Non, parce que je l’aime avec de l’ananas (Rires). Je pense qu’à Misano, je ne pourrai pas… »
Enea Bastianini : « Je pense que non. Mais si c’est mon restaurant, pourquoi pas ? »
Résultats du Grand Prix de Catalogne MotoGP 2025 :
Crédit classement : MotoGP.com
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