Alors que Triumph, Honda ou Royal Enfield misent avec succès sur les motos d’entrée de gamme, Ducati trace sa propre route, celle du prestige, du style et de la performance. Le constructeur italien refuse catégoriquement de céder à la mode des petites cylindrées.
Giulio Fabbri, responsable des communications produit chez Ducati, l’a affirmé sans détour dans les colonnes de Motorcycle News :
« Nos piliers sont le style, la sophistication et la performance. Si vous combinez ces trois éléments et essayez de construire une petite moto, vous êtes automatiquement exclus du marché. C’est pourquoi vous ne verrez jamais de petite Ducati. »
Une marque premium qui ne veut pas se “démocratiser”
Même avec le lancement récent de la Ducati 698 Mono, une incursion inattendue dans le monde du motocross, la marque de Borgo Panigale reste fidèle à sa philosophie haut de gamme.
« Nous avons décidé d’entrer dans le motocross pour nous occuper des jeunes pilotes », explique Fabbri.
Mais difficile d’y voir une réelle ouverture : la 698 Mono démarre dans les 11 190 euros, tandis que la Scrambler la plus accessible approche les 8 600 euros. Un ticket d’entrée qui reste bien éloigné des standards “jeunes permis”.
Ducati, une marque premium qui ne veut pas se “démocratiser” : Made in Italy, ou rien
Produire une moto plus abordable impliquerait de délocaliser la production, ce que Ducati refuse catégoriquement.
« Made in Italy fait partie de notre identité », rappelle Fabbri. « Si nous voulions être compétitifs sur ce marché, il faudrait fabriquer à l’étranger — et ce n’est pas qui nous sommes. »
Ducati possède bien une usine en Thaïlande, mais elle n’a qu’un rôle logistique :
« Nous l’avons pour éviter les taxes supplémentaires dans la région Asie-Pacifique, pas pour produire des motos moins chères. C’est le seul moyen de vendre nos modèles là-bas. »
Ducati assume pleinement sa position d’artisan industriel dans un marché dominé par la course au volume.
