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Andrea Dovizioso est l’homme tranquille du paddock MotoGP. Il ne court pas les réseaux sociaux, il est d’une discrétion presque transparente alors que sa position de pilote officiel Ducati attire forcément les projecteurs sur lui. On le considérerait presque comme placide, un manque de charisme qui lui serait préjudiciable à ce stade d’une carrière où il doit jouer le titre suprême. DesmoDovi n’est pas dupe de cette situation et des commentaires qu’elle engendre. Avant de reprendre le collier ce week-end à Brno, il répond…

Pour être un cador du MotoGP, il faut aussi, en ces temps médiatiques, jouer autant de sa personnalité que de son talent. Mais ne comptez pas sur Andrea Dovizioso pour entrer dans ce jeu. L’officiel Ducati est avant tout un pilote, tout simplement, qui doit être jugé uniquement sur ce qui se passe sur la piste. « Je connais ma valeur, il me suffit de la montrer sur ma moto » déclare-t-il.

Andrea Dovizioso a remporté 12 courses dans la catégorie reine avec la Ducati depuis le Grand Prix de Malaisie 2016. Il a fini ces deux dernières saisons avec le statut de vice-champion du monde. Nul doute que sans le phénomène Marc Marquez, il compterait au moins un titre en MotoGP, qui s’ajouterait à son sacre en 125 au terme de l’année 2004.

Il n’est donc pas rien sur la grille de départ, et pourtant, il reste discret : « le discours ne vaut rien, je m’occupe de la substance, pas de l’apparence. C’est pourquoi je limite ma présence sur les réseaux sociaux. Le privé reste privé » a récemment déclaré l’italien, âgé de 33 ans, dans une interview à Icon. « Qui se soucie de ce que j’ai pour le dîner ? ».

« La gloire est une conséquence inévitable des podiums, alors ça ne me dérange pas » ajoute Dovi. « Je suis un pilote italien sur une moto italienne : je réalise mon rêve d’enfant et je le montre aux fans chaque fois que je le peux. Leur soutien m’a aidé à être plus détendu. Les chants et les drapeaux avec mon numéro sur les pistes de course du monde sont une immense satisfaction ».

Le grand objectif reste clair : « obtenir le titre dans la catégorie reine, bien sûr. Je pilote chez Ducati depuis 2013, nous sommes maintenant une équipe bien rodée et notre façon de travailler évolue constamment. Nous étions proches du titre en 2017 et nous sommes confiants pour l’avenir ».

En 2019, l’aventure est difficile, car le champion en titre Marc Márquez a une avance de 58 points après neuf courses avec sa Honda. Mais il reste encore 250 points à distribuer. Un paramètre qui n’échappe pas à celui qui revendique 18 années de compétition, durant lesquelles il n’a raté aucun Grand Prix : « il faut prendre soin des détails, car cela fait toujours la différence. Respecter l’adversaire et avoir la volonté de faire des sacrifices, sinon vous ne soulèverez pas de trophées dans les airs » insiste l’équipier de Danilo Petrucci. « Ce sont des leçons qui sont également utiles dans la vie quotidienne ».

Une sagesse qui exsude aussi de cette dernière remarque… « il faut toujours prendre en compte la peur. Si la peur n’entre pas en jeu, vous dépassez votre limite et vous devez imaginer les conséquences possibles, à 350 km / h, protégées uniquement par un casque et un vêtement en cuir… ».

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