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Né à Malibu en Californie le 16 juin 1997, Joe Roberts est actuellement le seul pilote américain engagé en Grand Prix. Après avoir disputé cinq courses en 2017, il a terminé vingt-septième du Championnat du Monde Moto2 en 2018 sur une NTS de l’équipe NTS RW Racing GP, puis vingt-huitième l’an dernier au sein du team American Racing KTM. Et puis tout a changé cette année avec la pole position au Qatar, suivie le lendemain de la quatrième place lors du GP.

Ses meilleurs résultats en 2019 avaient été deux quatorzièmes places au Mans et à Assen. Qu’est-ce donc qui a fait la différence pour Joe à l’occasion de la course inaugurale de cette année à Losail ? Le passage sur une Kalex, mais surtout l’arrivée de John Hopkins. Celui-ci a disputé huit saisons en catégorie MotoGP, terminant au mieux quatrième du classement final en 2007 sur une Suzuki, finissant deuxième à Brno, ainsi que troisième en Chine, à Misano et à Valence.

Hopkins est cette année le conseiller de Roberts, comme il l’a expliqué à David Swarts de Roadracing World. Il a conseillé son compatriote dès le Qatar : « Je regardais Joe sur la piste, je regardais les autres, je tournais des vidéos, j’étudiais les trajectoires, mais j’essayais aussi de me mettre mentalement sur la moto » expliquait Hopkins. « On peut voir quand ils poussent l’avant ou qu’ils sortent large dans les virages. On peut voir le shattering. Ce sont des choses qu’un pilote peut voir et montrer au chef d’équipe. »

« Le Qatar est une piste vraiment spéciale avec ses réglages et tout le reste. Vous devez vraiment régler la moto pour les longs virages très rapides et fluides différemment de ce que vous faites pour presque toutes les autres pistes. Nous avons fait des choses spéciales à la moto quand j’y suis allé en MotoGP et cela m’a énormément aidé. Nous avons allongé la moto plus que sur n’importe quel autre circuit. Nous avons également abaissé le centre de gravité pour aider à stabiliser la moto dans les virages les plus rapides. »

« Je ne vais pas mentir. Je ne connais rien à la précharge et à ceci et cela. Je ne suis pas un chef d’équipe. Ça n’a jamais été mon travail. Mon travail consistait à sentir ce qui se passait en dessous de moi et à le transmettre à mon responsable technique. »

« Je pense que lorsqu’on a un pilote qui en sait trop et qui est toujours à la recherche de la configuration parfaite, il se concentre davantage sur la mise au point que sur le fait de tirer le meilleur parti de ce qu’il a. C’est un problème chez certains pilotes. »

« Joe a été très dur avec lui-même », a déclaré Hopkins. « C’était sa plus grande préoccupation au début de cette année. Il ne voulait pas remonter sur la moto et se retrouver instantanément dans une situation similaire à celle de l’année dernière. »

« Je lui ai dit : « Regarde tous les aspects positifs : Un nouveau châssis, et un nouveau chef d’équipe avec qui tu t’entends très bien ». Et ce n’est qu’un effet boule de neige qui lui a permis de prendre confiance en lui et de se mettre dans le bain au début de cette année. Heureusement, cela a continué à s’accumuler et à se développer de Jerez au Qatar. Il est actuellement en pleine forme en ce qui concerne sa confiance. »

« A mon avis, la confiance est l’élément le plus important que l’on puisse avoir dans une course. Je pense que c’est la raison pour laquelle vous voyez Marc Marquez toujours aussi fort. Il est évidemment talentueux, mais quand vous êtes un pilote qui a confiance, vous pouvez être à la limite de vos capacités, vous pouvez vous retrouver devant et presque tomber trois ou quatre fois dans un même tour, sans que cela ne vous panique. Le truc, c’est de garder cette confiance au plus haut niveau, et c’est ce que nous avons l’intention de faire avec Joe. »

Après la course du Qatar, Hopkins a déclaré : « Honnêtement, je me suis presque senti mieux que je ne l’ai jamais été en course moi-même. C’était extrêmement gratifiant. Joe est au sommet et je lui montre simplement qu’il a ce qu’il faut et je l’aide à atteindre son véritable potentiel. »

« Oui, je trouve ça extrêmement gratifiant. Sans l’aide que j’ai reçue pendant ma petite enfance du regretté Al Lyons et pendant mon adolescence avec John Ulrich et les autres personnes qui m’ont aidé, je n’aurais jamais pu devenir pilote professionnel. Donc, être capable de donner et d’aider, je trouve cela très gratifiant. »

Source : © 2020, Roadracing World Publishing, Inc. By David Swarts.

Photos © Motogp.com / Dorna, American Racing

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