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La bonne nouvelle est enfin tombée : après bien des incertitudes et des hésitations, il a été décidé que le Grand Prix de France 2020 aurait lieu le 11 octobre sur le Circuit Bugatti. C’est un grand soulagement pour les concurrents, les organisateurs et les spectateurs potentiels, s’ils sont admis dans l’enceinte du circuit.

Claude Michy a déjà connu des difficultés diverses et variées dans ses organisations, allant des intempéries à la mauvaise volonté préfectorale, en passant par la conduite aléatoire de certains spectateurs. Mais il en faudrait plus pour arrêter la superbe machine à organiser qu’il a mise en place depuis des décennies.

Le plus dur est passé : la décision est désormais prise, l’autorisation obtenue, et les champions seront cet automne présents dans la Sarthe.

L’autorisation d’organiser le Grand Prix de France le 11 octobre au Mans est-elle pour toi un grand soulagement ?

« C’est d’abord un calendrier international qui a été refait et modifié. Nous avons eu de nombreux échanges avec Carmelo Ezpeleta, le patron de Dorna, ainsi qu’avec l’Automobile-club de l’Ouest pour la disponibilité du circuit. A la suite de ces entretiens une date a été trouvée. »

« L’idée est d’œuvrer pour que le sport mécanique continue. L’objectif est là pour tout le monde, et c’est surtout une vision d’avenir. »

« Aujourd’hui nous attendons les nouvelles informations qui vont venir du gouvernement puisque le Premier ministre doit parler le 22 juin au sujet de la « Phase 3 » et le président de la République doit s’adresser au pays le 14 juin. Nous allons donc avoir un peu plus de visibilité. On avance pas à pas. En fonction des nouvelles décisions et de l’évolution de la situation sanitaire, on aura plus d’informations fin juin. »

« Moi j’ai justement rendez-vous avec le préfet de la Sarthe pour voir s’il y a des possibilités d’accueillir le public, ce qu’on souhaite bien sûr. On verra également dans quelles conditions, c’est à dire sans contrainte excessive. Il faut que les gens puissent vivre l’évènement d’une façon toujours festive, conviviale et se rencontrer. »

« On sera « légitimistes » et on respectera les règles, ce qui est normal. Donc il faut un peu de patience à tout le monde. En particulier aux spectateurs car il y a eu 40 000 billets vendus, et on fait tout pour qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, garder leur place pour l’année prochaine, ou venir en octobre – en fonction de la situation – ou être remboursés. Tout a été mis en place pour ça. »

Sur le plan pratique, qui va décider si l’épreuve est ouverte aux spectateurs, et quand ?

« Le préfet. Aujourd’hui, les épreuves sont ouvertes aux spectateurs, avec une limite maximale à 5 000 personnes présentes sur le site. Ceci est valable maintenant, à l’heure à laquelle on se parle. Mais ces choses-là vont évoluer, puisque déjà pour la Coupe de France de football qui est début août, ils vont augmenter. Est-ce que ce sera au Stade de France, avec par exemple une capacité à 50% du stade, on ne le sait pas encore. »

« Il y a des épreuves qui auront lieu avant notre Grand Prix, comme le Tour de France cycliste, les 24 H du Mans auto, et beaucoup d’autres évènements avant nous. Donc tout le monde navigue pas à pas en fonction de l’évolution. Le monde dans lequel nous vivons actuellement est un peu différent, et il faut nous y adapter. »

Il y aura deux courses de MotoE, une le samedi et une le dimanche, qui seront les finales de cette Coupe du Monde. Est-ce un plus pour le Grand Prix de France ?

« Ça peut être effectivement quelque chose d’intéressant. On n’avait pas encore pu les avoir jusqu’à présent. Donc c’est une bonne chose. »

S’il n’y a pas de spectateurs présents sur le circuit, les commerçants sarthois vont beaucoup y perdre (hôtels, restaurants, bars, centre commerciaux, stations-service, concessionnaires).

« Stop ! Stop, je t’arrête tout de suite ! Il faut que vous oubliiez toutes vos pensées négatives. Il y a actuellement beaucoup de gens qui ont des pensées anxiogènes et négatives. Essayez de penser à l’envers. Penser à l’envers, c’est avoir de l’espoir et penser que ça va s’améliorer. »

« Parce que si tout le monde pense négativement, il ne se passera rien. A force de formater les gens, il y a un moment où tout le monde est pris dans l’engrenage de la machine. Donc moi je dis stop. Il ne faut pas oublier que chaque pièce comporte deux côtés, et qu’il faut regarder le bon côté de la pièce. »

« Il y a eu 30 000 morts, ce qui a été négatif, mais ça c’était avant. Les choses sont en train de s’améliorer et il faut que tout le monde revoie sa manière de penser. ».

PSP/ Lukasz Swiderek www.photoPSP.com

Photos © PSP Stan Perec, Lukasz Swiderek et motogp.com / Dorna