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En ce samedi 24 octobre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme de la deuxième journée du Grand Prix de Teruel.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Fabio Quartararo : « La qualification a été dure car nous avons fait beaucoup de changements sur la moto ce weekend, et cela apporte un petit plus pour le rythme de course, mais n’est pas si bien pour la qualification car je n’avais aucun feeling. L’adhérence supplémentaire que nous avons habituellement et le potentiel d’avoir davantage de vitesse de passage en virage sont d’habitude nettement meilleurs. Cela a donc été assez difficile pour moi aujourd’hui mais si nous pouvons améliorer notre rythme demain, c’est le plus important car c’est une piste où je peine beaucoup et je suis très impatient d’arriver à Valencia pour avoir un meilleur feeling. »

Pensez-vous que Suzuki a envoyé délibérément Álex Rins pour vous déstabiliser, ou était-ce simplement le hasard ?

« C’était simplement le hasard mais j’ai vu qu’il était derrière moi. En FP2, il n’a pas relâché quand j’étais derrière lui, donc j’ai décidé de ne pas relâcher, même en qualification. Il n’est pas vraiment un adversaire pour le championnat, et s’il peut terminer devant Mir, c’est même mieux. »

Avez-vous pris une décision concernant les pneus que vous allez utiliser ?

« Le rythme n’est pas fantastique mais ce n’est pas comme si nous étions complètement largués. Nous avons fait 48.7 avec un pneu de 13 tours et je pense qu’il nous manque 2 dixièmes sur le rythme. Et 2 dixièmes, c’est très difficile. Avec ces 2 dixièmes je pense qu’on serait capable de se battre pour le top 5, et je pense qu’on peut les trouver car je sais où je dois progresser. Mais savoir quel pneu arrière on va utiliser n’est pas encore très clair, car il semble que le tendre serait le mieux, mais s’il y avait moins de tours. Le médium n’est peut-être pas fantastique au début mais sa constance est un peu meilleure. Nous devrons donc être malins et voir ce que l’on pourra améliorer demain matin pour connaître le potentiel de la moto et le pneu choisi. »

Quand vous dites que Rins n’est pas un vrai adversaire pour le championnat, est-ce que Nakagami peut l’être, au vu de ses performances et du fait qu’il s’agit du seul pilote qui a marqué des points à chaque course ?

« Je pense pour cette course, ce serait heureux si Taka gagne ! Car nos principaux adversaires actuellement sont Joan, Maverick et Dovi. Mais pour moi, c’est le genre de course où je n’ai jamais trouvé le feeling en deux semaines. Je dois faire de mon mieux pour cette course et nous savons que je me sentirais beaucoup mieux à Valencia, mais je ne sais pas pourquoi je ne trouve pas le rythme sur cette piste. Je ne l’ai jamais trouvé durant ces deux semaines, et l’année dernière non plus. Donc oui, Taka peut être un vrai prétendant au titre. Ce n’est peut-être pas celui qui a les meilleurs résultats mais à coup sûr c’est celui qui est le plus régulier. Et il devient de plus en plus rapide à chaque Grand Prix, donc on doit vraiment faire attention à lui. »

La semaine dernière, vous avez fait la pole position et votre rythme semblait un peu meilleur qu’aujourd’hui. Êtes-vous inquiet pour demain ?

« Mon rythme est meilleur que celui de la semaine dernière, car la semaine dernière, quand mon pneu avait le même nombre de tours, j’étais en gros 49. Et ce weekend, avec un pneu de 15 tours, j’ai fait 49.1. Donc le rythme est bien meilleur, comme pour tout le monde, mais comme je l’ai dit avant, je pense qu’il nous manque 2 ou 3 dixièmes pour être en vraiment bonne position demain. Il semble que tout est OK, mais que deux virages sont très mauvais. Nous devons donc trouver quelque chose, je dois donc trouver quelque chose, et ce n’est pas si facile à trouver car nous cherchons à améliorer ce secteur depuis la semaine dernière sans vraiment y parvenir. Pas facile de progresser, mais demain en course, derrière les pilotes, vous vous sentez toujours un peu mieux. Le problème de pression du pneu avant semble résolu, donc je suis satisfait de ça. Je suis un peu inquiet car je n’ai pas un vrai rythme pour me battre pour un super résultat demain, mais je vais progresser. Je pense qu’il est important de faire un bon warm up demain. Pas vraiment en termes de position mais en termes de feeling, car je saurai quel pneu on va utiliser demain après-midi. »

Quels sont les deux virages dans lesquels vous peinez et quel est le problème ?

« Pour moi, le principal problème est la facilité à tourner. Les longs virages rapides où vous devez rester pendant longtemps entre 10 % et plein gaz sont difficiles. Les virages 10,16 et 17, c’est là où nous perdons 3/10. Sur tout le reste du circuit, je suis bien, sauf sur ces virages. Nous avons essayé différentes façons, différents réglages, mais nous n’avons pas encore trouvé le moyen de faire tourner la moto. Je vais essayer encore plus fort, mais ce n’est pas facile de progresser. Demain matin, nous allons essayer quelque chose qui peut améliorer la moto ainsi que différentes choses pour essayer de résoudre le problème. »

Tu as évoqué Aragón l’année dernière où tu as eu des problèmes de dégradation de pneus, mais néanmoins tu étais plus régulier sur la deuxième moitié du championnat. Cette année, les résultats sont plus en dents de scie. Est-ce que cela peut être lié au fait que l’année dernière tu avais une moto de l’année précédente, peut-être plus aboutie par rapport à une moto d’usine un peu en cours d’évolution perpétuelle ?

« Le peu que je sais, c’est que l’année dernière j’avais une moto de la même année. Je n’avais pas une moto de l’année d’avant, sauf que j’avais des specs différentes, mais en fin de saison on a eu les fourches en carbone et les 500 tours. Donc ce n’était que des trucs positifs, mais même en début de saison où la moto n’était pas vraiment pareille que les autres, je me sentais bien. Cette année, où on a du mal, c’est au niveau de la régularité du pneu arrière. Et ça, c’est quelque chose où on ne comprend pas pourquoi on a autant de problème. Même à Barcelone, j’ai fait une belle course mais on a eu énormément de mal dans les derniers tours. Et ici, c’est la même chose, sauf que ça vient beaucoup plus tôt. Ce qu’on ne comprend pas, c’est que Maverick a fait 49.0 dans le dernier tour à la dernière course avec 23 tours sur le pneu, alors que j’arrive tout juste à le faire sur trois tours. C’est ça que je vais essayer demain, déjà faire un warm up avec un pneu déjà assez usé et voir comment se comporte le pneu au tour 20/21 pour vraiment avoir une idée de ce que je vais avoir en course. »

Concernant le problème de la dernière fois, vous avez trouvé une solution ? Avec une pression plus basse au départ, ça résout le problème ?

« Ça a l’air ! Même en FP2, j’ai fait des tours derrière Mir et Rins, j’étais assez collé et on n’a pas eu de problèmes de pression donc je pense que c’est un problème qui est résolu. Mais on verra demain en course, car on est derrière plus de pilotes. On n’espère pas avoir ce genre de problème car on sait très bien que c’est vraiment impossible de rouler, mais je pense ce sont des problèmes qui sont assez résolus. »



Classement Qualification 2 du Grand Prix de Teruel MotoGP:

Classement Qualification 1 du Grand Prix de Teruel MotoGP:

Crédit photo et classements : MotoGP.com

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