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2021 a été une année monumentale pour la compétitivité de la catégorie MotoGP. Le niveau technique de ces prototypes est de plus en plus élevé, et presque tous les pilotes sur la grille utilisent maintenant une machine d’usine.

Mais afin d’atteindre ce niveau, cela demande de nombreuses années de développement, très couteuses. Afin de remplir la grille, entre 2012 et 2014, nous avons vu apparaitre les machines de la catégorie Claiming Rule Team (CRT). Ces machines étaient des « hybrides » : elles avaient des châssis prototypes et des moteurs issus de la série, ce qui demandait beaucoup de travail pour s’approcher des performances des prototypes MotoGP.

Certaines équipes ont décidé d’équiper leurs machines CRT du V4 d’Aprilia, tandis que d’autres utilisaient des moteurs Kawasaki ou BMW. Revenons sur quelques détails de ces motos.

 

 

Voici un zoom sur l’Aprilia de l’équipe ART pilotée par Aleix Espargaro à l’époque.

L’Aprilia CRT s’est avérée être la plus compétitive sur les trois années d’existence de la catéorie. Le moteur V4 était placé dans un châssis prototype et il semblait fonctionner beaucoup mieux que les autres.

 

 

Les machines CRT devaient parfois être équipées de ballast. Les équipes utilisaient des pièces en métal ajoutées sur le cadre pour atteindre les limites de poids minimales règlementaires.

 

 

Voici la FTR GP-13 à moteur Kawasaki d’Hector Barbera. Cette machine était totalement différente de l’Aprilia d’Aleix Espargaro. Elle avait un moteur 4 en ligne, au lieu d’un V4, le cadre était donc totalement différent. Il était beaucoup plus large que celui de la machine à moteur Aprilia.

Vous pouvez voir ici comment l’admission d’air passe directement à travers la colonne de direction, plutôt que de passer autour de celle-ci. On retrouve cela sur les prototypes MotoGP actuels. Cela permet un passage direct de l’air à la boîte à air, ce qui permet d’amener plus d’air dans le moteur et de favoriser la puissance. La puissance des machines CRT étant inférieure à celle des prototypes MotoGP, la puissance était l’un des domaines clés sur lesquels travailler.

 

 

Voici un aperçu de la partie avant de la FTR GP-13. Vous remarquerez que l’entrée d’air est différente comparée à l’image précédente. Sur l’image suivante, vous pouvez voir exactement comment les deux diffèrent.

 

 

L’une était beaucoup plus ronde, l’autre plus large et plus plate. Le problème avec l’augmentation de la puissance était qu’il pouvait devenir difficile de la passer au sol. Ainsi, parfois, les équipes techniques devaient ajuster l’agressivité de la machine en limitant la quantité d’air pouvant entrer dans la boîte à air, d’où la différence d’admission d’air.

 

 

Les machines CRT utilisaient toutes des bras oscillants en aluminium. Sur les bras oscillants en aluminium, il est facile d’observer les soudures. On en relève à l’intérieur et à l’extérieur ici, ainsi que quelques petites soudures circulaires sur toute la longueur du bras oscillant, afin d’ajuster la rigidité.