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Avertissement :

Contrairement à l’immense majorité des articles de notre site, cette nouvelle rubrique ne reporte pas seulement des informations, elle laisse une certaine liberté, voire une liberté certaine, aux pensées de son auteur habitué du monde littéraire qui publiera sous le pseudo de Vernon Stoner.

Ici, on relate, bien sûr, mais on extrapole aussi, on suppute, on échafaude, bref, on discute et on échange !

Vous avez le droit de répondre en commentaire, de corriger, de clamer votre indignation, ou, au pire, si cela vous engendre vraiment des aigreurs d’estomac, de changer de rubrique…

Vous êtes toujours là ? Petits curieux, va… Allez, gaaazzzz !


Par Nicolas Pascual & Vernon Stoner

Yamaha, nouveau départ ou fin de partie ?

La délivrance est attendue depuis longtemps chez Monster Energy Yamaha MotoGP. En 2021, l’équipe officielle chassera le titre mondial, même si la tâche semble ardue. En effet, les bleus sont en perte de vitesse depuis 2017. Un nouveau duo prometteur, composé de Maverick Viñales et de Fabio Quartararo, tentera de renverser la tendance.

L’histoire de ce team est légendaire. Si sa création remonte à 1999, il est impossible de passer à côté des années Giacomo Agostini, Kenny Roberts et Wayne Rainey qui ont marqué le championnat pendant plus de quinze ans.

A sa tête, Wilco Zeelenberg, Massimo Meregalli et Lin Jarvis (actuel directeur) se sont succédé au sein de la formation japonaise.

La signature de Valentino Rossi en 2004 est sans doute le plus grand tournant de l’histoire de l’équipe. « The Doctor » remporte quatre titres au sein de sa nouvelle famille, tout en transformant son sport. Jorge Lorenzo, arrivé en 2008, marque l’histoire du MotoGP au fer rouge. Les deux rivaux se partagent la vedette pendant sept longues années, ère Ben Spies inclue (2011-2012).

En 2015, les deux superstars se livrent une bataille magnifique qui tourne à l’avantage de l’Espagnol lors de la dernière manche du championnat. Une finale disputée et controversée – ce n’est rien de le dire – qui rappelle les explications entre Ayrton Senna et Alain Prost à la fin des années 1980.

Crédit : Michelin Motorsport

Mais, depuis le départ de « Por Fuera », rien ne va plus. Yamaha peine à développer une machine compétitive et se fait souvent distancer par Ducati et Suzuki. L’indétrônable, que dis-je, l’intouchable légende, Valentino Rossi, vient même d’en faire les frais en étant évincé au bénéfice de notre nouvelle graine de champion Français, Fabio Quartararo. Qui aurait misé il y a seulement un an que le numéro 20 enverrait le 46 dans un team satellite ? Est-ce l’année de trop pour Rossi ? Ne l’était-ce déjà pas en 2020 ? En 2019 ?… Difficile de parler de l’icône du GP avec raison tant Rossi déchaîne les passions. Entre ceux qui voudraient ne jamais le voir raccrocher le cuir et les pro-Marquez, la lutte est âpre et vire même parfois au pugilat de haters plus proches de la médiocrité ambiante des réseaux sociaux que de véritables passionnés de moto… Toujours est-il que, légende ou pas, The doctor est dans le flou total depuis plusieurs saisons et qu’il faudrait un miracle pour qu’il retrouve sa superbe alors qu’il a encore un an de plus et redescend dans un team satellite. De là à penser que Yamaha a forcé la main à Petronas, censé à la base être un team révélateur de jeunes talents, rappelons-le, il n’y pas loin. Une retraite à l’apogée de son illustre carrière n’aura t-elle pas été préférable à une sortie par la petite porte d’un team satellite, agrémentée de résultats décevants ? Peut-être… Mais, d’un autre côté, c’est de Valentino Rossi dont on parle et, s’il existe un seul pilote qui a bien le droit de squatter le fond de la grille et le bac à gravier sans crouler sous les critiques, c’est bien lui ! Car, quand bien même finirait-il dernier de la saison 2021, le reste de son fabuleux parcours n’en serait en rien égratigné ! Forza Vale !

Côté pilote test, Yamaha peut également faire confiance à l’expérimenté Cal Crutchlow qui aura certainement à cœur de bien remplir sa tâche après son éviction un peu brutale de chez Honda…

Crédit : Michelin Motorsport

Le cas Maverick Viñales est plus compliqué. L’inconstance du champion Moto3 2013 est le souci principal de ce pilote qui tantôt est incapable de mener sa M1 dans le top 5, et tantôt survole totalement le plateau avec des cavalcade en solo du début à la fin de la course. Difficile à comprendre… Le niveau pour être champion, Viñales l’a, c’est certain. Reste à savoir s’il pourra enfin trouver la régularité qui lui fait défaut. D’autant qu’à force, Yamaha pourrait perdre patience et lorgner vers de la chair fraîche pour 2022. Morbidelli est en pleine progression avec d’excellents résultats, ne l’oublions pas…

Crédit : Michelin Motorsport

Notre Fabio national peut-il être candidat au titre ? C’est la question à 100k… A l’instar de son nouveau partenaire, la régularité et l’adaptation à la nouvelle Yamaha seront la clé. Si le travail psychologique opéré à la trêve porte ses fruits, et qu’il parvient à surmonter les difficultés de la M1 sur certains tracés en élevant son niveau de pilotage comme savent le faire les grands pilotes, alors peut-être que 2021 verra enfin le premier champion MotoGP français. Quoi qu’il en soit, Fabio est d’ores et déjà le tricolore avec le plus beau palmarès, et son jeune âge lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Certains champions gagnent d’entrée en arrivant, d’autres ont besoin de temps. La seule règle est d’être capable de remporter des courses et ça, Fabio sait le faire. Allez, lançons-nous, une place de vice-champion du monde serait un merveilleux accomplissement. Issa Nissa !

Constance ou déchéance pour Viñales ? Progression ou stagnation pour Fabio ? Laissez-nous vos pronostics sur la saison 2021 du YFR en commentaires. On en reparle dans quelques mois !

Nicolas & Vernon

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