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Finlande

Lorsque l’on renoue après 40 ans de silence, les retrouvailles se font généralement dans la liesse, mais dans le cas du Grand Prix de Finlande avec le calendrier du championnat du monde vitesse, ce n’est pas exactement le cas. On en resterait d’ailleurs aux seules intentions affichées depuis tout de même 2020 qu’on ne serait pas fâché. Car le KymiRing sorti de terre en 2019 pour l’événement pose question quant à son développé tandis qu’économiquement les choses se sont gâtées depuis qu’avec la Russie voisine, tout a été fermée…

Selon la formule consacrée, tant que l’annulation n’a pas été officiellement communiquée, on marche vers ce Grand Prix de Finlande qui est programmé pour le 10 juillet prochain. Mais le paddock y avance à reculons. Avant juillet, il y aura encore un galop d’essai les 13 et 14 juin avec les pilotes d’essai de Honda, Yamaha, Suzuki, KTM, Ducati et Aprilia sur le circuit de 4,6 km construit près d’Iitti, à environ 110 km au nord-est d’Helsinki. Un tracé qui ne jouit même pas de l’indulgence du héros local Mika Kallio qui a déjà ainsi évalué le site : « le premier secteur avec la longue ligne droite vont bien. Mais après cela, toute la piste est beaucoup trop lente pour le MotoGP ».

« Si tu ne construis pas de lignes droites entre les courbes, il n’y a pas la moindre possibilité de choisir des lignes différentes, il n’y a qu’une seule ligne idéale. Dans tous ces changements de direction, il n’y a qu’une seule ligne. Le pilote derrière vous n’a aucune chance de prendre une autre ligne car les distances entre les virages sont trop courtes, il n’a pas le temps. Je ne sais pas où vous pourriez dépasser en course » ajoute le pilote test KTM qui fait aussi remarquer que le rapport le plus longtemps engagé pour y tourner avec une MotoGP est le second…

Le KymiRing GP continue de trembler

La Finlande cumule les handicaps

Une délégation Dorna est allée sur site après le Grand Prix de France pour prendre la température. La question est aussi économique. Il était ainsi attendu des dizaines de milliers de spectateurs venus de Russie qui sont désormais à oublier depuis la nouvelle donne géopolitique. Par ailleurs, selon Speedweek, les équipes et Dorna se plaignent des coûts extrêmement élevés du ferry pour Helsinki. Le plan initial était de combiner le voyage dans le Grand Nord en 2023 avec un Grand Prix de Russie sur le circuit Igora Drive près de Saint-Pétersbourg, pouvant ainsi répartir les frais de voyage sur deux courses. Mais ce plan est à jeter aux oubliettes.

Alors ? Le spectre de l’annulation rode tout de même ce qui n’arrangerait pas les hommes de Carmelo Ezpeleta qui goûteraient peu à une trêve estivale de cinq semaines. En effet, le dernier Grand Prix de la première mi-temps serait alors Assen le 26 juin, pour une rentrée dans la dernière partie à Silverstone le 7 août. « Si un Grand Prix est annulé cette année, nous n’organiserons pas de course de remplacement« , a déclaré au printemps le PDG de Dorna, Carmelo Ezpeleta. On rappellera que le Japon est à confirmer, cette fois en raison de la crise sanitaire et de ses mesures de prévention. Le nombre de Grand Prix 2022 pourrait alors passer de 21 à 19 courses, ce qui reste tout de même le format traditionnel d’une saison de Grand Prix.

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