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Ce dimanche 26 juin 2022, Marco Bezzecchi a répondu aux questions des journalistes depuis le TT Circuit Assen au terme du Grand Prix des Pays-Bas.

Le rookie italien y a marqué les esprits en ne commettant aucune erreur malgré les conditions difficiles et en mettant même la pression sur l’officiel Ducati Francesco Bagnaia : magnifique !

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Marco Bezzecchi sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Marco, vous avez fait la course avec un pneu arrière tendre. Cela a–t- été difficile à gérer ?
Marco Bezzecchi : « Oui, pour moi cela a été une course incroyable. Honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre avec le pneu tendre car nous avions bien travaillé, mais avec le médium. J’avais fait la distance de la course avec le médium et je ne m’attendais pas à ce que le médium ne soit pas bon donc depuis la qualification où j’avais été très rapide, je pensais que ce n’était pas possible que je sois si lent avec le médium : peut-être que j’utilisais le mauvais pneu, mais avec le pneu tendre, je n’avais fait que six tours. Donc j’ai mis le tendre et Matteo m’a procuré beaucoup de confiance car je n’étais pas vraiment sûr. Même sur la grille, je ne savais pas quoi faire, et il a dit « nous mettons le tendre, ne t’inquiète pas, cela ira bien ».
Puis, quand j’ai vu Pecco devant, je me suis dit que j’allais essayer de partir avec lui, car je ne voulais pas le rattraper, enfin si j’avais pu j’aurais essayé, mais l’objectif était de s’échapper des autres derrière. Oui, c’était un feeling fantastique ! »

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu l’accrochage entre Fabio et Aleix ?
« Concernant la chute de Fabio, il a essayé de passer Aleix. Dans ce virage, je me suis fait doubler par Jack, et quand vous essayez de refermer sur le pilote qui vous dépasse, c’est un virage délicat. Je pense que pour doubler, Fabio arrivait peut-être trop vite, et quand il s’est rapproché (d’Aleix), pour ne pas le toucher il a peut-être freiné davantage. Mais honnêtement, je n’en sais rien. Quoi qu’il en soit, quand je les ai vu chuter… « OK, j’essaie de partir » (rires). »

Comment avez-vous géré votre rythme quand les gouttes de pluie sont survenues ?
« Quand la pluie arrive, c’est normalement une situation que j’aime bien. Idalio m’a appris que tant que la pluie ne frappait pas beaucoup, il ne pleuvait pas. J’ai vu que Pecco ne ralentissait pas beaucoup et je me suis dit que c’était peut-être une possibilité de vraiment rapporter ce podium à la maison. Donc quand la pluie a commencé à tomber, j’ai passé la surmultipliée. Ma mère est le vent et mon père est la pluie (rires). »

C’est le premier podium de l’équipe de Valentino Rossi et le drapeau de la VR 46 vous a été donné…
« Oui, c’est bien ! Je pense que les commissaires voulaient donner le drapeau à Pecco, mais il était avec les fans. Donc je suis arrivé et j’ai pris le drapeau (rires). C’était fantastique car Vale et toute l’Academy ont fait un travail incroyable. Je pense que sans Vale, à coup sûr, je ne pourrai pas être dans le championnat du monde car il m’a pris quand j’avais 14 ou 15 ans. Arriver ici est fantastique, donc cela est complètement pour lui, et pour les pilotes de l’Academy qui nous ont toujours soutenu. Et cette année, je pense qu’ils ont fait un très grand pas en avant. »

C’est peut-être un des circuits les plus compliqués du championnat. Vous n’êtes jamais monté sur le podium en Moto3, vous n’êtes jamais monté sur le podium en Moto2, alors comment avez-vous fait pour monter sur le podium en MotoGP avec une seule journée de roulage sur le sec ?
« Je ne sais pas (rires) ! Honnêtement, j’étais heureux de venir ici car c’est une piste que j’aime bien : je suis toujours arrivé proche du podium, mais jamais sur le podium. Mais quand j’ai quitté la maison, je ne m’attendais pas à monter sur le podium. Il y a quelque chose que j’avais dit à ma petite amie : je regardais chez moi et je lui ai dit « où pourrais-je mettre mon premier trophée en MotoGP ? ». C’est incroyable, car cela est arrivé après beaucoup de courses. C’est comme au Mugello : j’avais fait un rêve (rires) et dans ce rêve j’étais à l’intérieur de moi-même et je faisais la qualification derrière Pecco. Je le passais dans le droite, je faisais la pole position, puis j’entendais les hurlements des fans. Et puis, en qualification, j’ai quasiment fait la pole position en obtenant la première ligne. Et ici, c’est fantastique ! Honnêtement, je me sentais bien et peut-être que la clé de ma course a été le pneu arrière médium n’avait aucune adhérence, donc nous avons mis le tendre pour la course et la moto était une autre moto. J’ai donc seulement essayé de ne pas trop stresser le pneu, d’être intelligent avec les cartographies de puissance, être doux avec les gaz en particulier du côté droit, puis essayé de suivre Pecco et de m’échapper de Maverick. »

L’année dernière, Casey Stoner est venu en Europe et a dit dans une interview qu’il avait vu des choses que vous faisiez en Moto2 que personne d’autre d’autre ne faisait avant. Vous en a-t-il parlé et qu’a-t-il pu voir, d’après vous ?
« J’ai rencontré Casey à Valence l’année dernière mais je n’ai pas vraiment beaucoup parlé avec lui, sauf pour lui dire que j’étais heureux de le rencontrer et lui demander comment il allait. Je n’ai donc parlé que de ça avec lui mais j’ai lu cette interview et cela m’a procuré un grand plaisir, de voir ce qu’il pensait de moi. Mais honnêtement, je ne sais pas ce qu’il a vu. J’espère que c’était de bonnes compétences. »

Quand il a commencé à tomber des gouttes, avez-vous tout de suite pensée que cela pouvait être une opportunité de rattraper Pecco ?
« Quand j’ai vu la pluie, je n’ai pas eu le problème de tear off mais je l’ai vu sur la bulle de la moto. J’ai vu que c’était très léger et j’ai essayé de penser qu’il ne pleuvait pas. J’ai vu Pecco de plus en plus gros et j’ai essayé de rester concentré pour attaquer au maximum que je pouvais. »

D’après vous, ce premier podium en MotoGP va-t-il être un déclic pour vous ?
« Bien sûr, c’est très très important car c’est quelque chose que je rêvais de réaliser, et je ne m’attendais pas à le réaliser si tôt. Mais au final, je suis toujours un rookie, donc mon mental est comme ça : quand je reviendrai pour la deuxième partie de saison, je ne veux pas m’attendre à toujours avoir une bonne course comme ça, car il y aura bien sûr des circuits où je vais peiner davantage et des circuits où je vais moins peiner. Donc la meilleure façon de continuer le travail est d’essayer de faire du mieux possible à chaque course : quand il y a une possibilité comme aujourd’hui, il faut essayer de l’employer pour obtenir le meilleur résultat, mais quand je n’aurai pas cette possibilité, il faut quand même essayer de faire le maximum de cette journée, que ce soit P10, P12 ou un autre podium. Bien sûr, un autre podium est mieux, c’est clair, mais je pense en étant un rookie il est normal de faire des hauts et des bas, car certains circuits sont plus difficiles que d’autres, et sur certains circuits vous devez plus gérer les pneus que sur d’autres. Bien sûr, ce weekend, en faisant toute la course à l’avant, je dirais que j’ai appris davantage qu’au Sachsenring, mais le déclic vient quand vous commencez à apprendre beaucoup beaucoup plus de choses. »

 

 

Fabio Quartararo

Résultats du Grand Prix MotoGP des Pays Bas MotoGP au TT Assen :

Crédit classementMotoGP.com

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