pub

Belle moisson ce week-end pour les courageux acteurs du championnat du monde des Grands Prix de vitesse MotoGP, à commencer bien sûr par l’exceptionnelle première victoire du pilote français Johann Zarco.

Une victoire qui restera dans les annales : pour lui évidemment puisqu’il concrétise enfin ses rêves de gloire en MotoGP et son but ultime, gagner. Une performance qui vient à point nommé pour le français qui termine ainsi, même si elle n’est pas encore finie, sa quatrième et dernière saison sous l’auvent Ducati.

Johann aura fait montre de tout son talent et de sa stratégie pour l’emporter au forceps dans le dernier tour de l’épreuve. Cerise sur le gâteau, il réussit désormais la plupart de ses départs, gage de belles positions dès le début des hostilités en piste. La suite coulait de source : rapidité, agressivité et opportunisme l’auront aidé pour enfin décrocher la timbale.

Du grand art, vraiment !

Dommage, sur le podium, que les organisateurs n’aient pas actionné la Marseillaise pour que son bonheur et sa consécration soient complets. Mais personne n’oubliera, et Johann fait désormais partie des grands de ce sport.

Les performances de la concurrence ne furent pas minces non plus, à commencer par celles de l’actuel champion du monde Francesco Bagnaia dans un week-end à haut risque face à Jorge Martin, son challenger tenace et revanchard depuis la précédente manche indonésienne.

Rien n’avait bien commencé dès le vendredi, Pecco semblant un peu perdu dans les réglages et autres caprices techniques de sa machine (notamment une petite fuite du liquide de frein au niveau de la poignée) qui sournoisement l’auront agacé et fait douter.

Au regard du temps imparti pour prendre ses marques et se pré-positionner en Q2, il n’en fallait pas plus pour qu’une fois encore, et à l’image du week-end dernier, il rate le coche et se retrouve à batailler en Q1. Il s’en tirera heureusement fort honorablement en décrochant la troisième place sur la grille.

En course, sa régularité et son métier paieront avec une deuxième place, presqu’une victoire du fait des enjeux et du niveau imposé par Jorge Martin. Ce dernier, avec une pole d’anthologie et un grand prix mené du premier à l’avant dernier tour, a bien failli gagner avant que son pneu arrière tendre – un pari osé – ne décide le contraire et s’effondre littéralement en performances, faisant échouer l’espagnol à la cinquième place.

Méritoire aussi la performance de Fabio Di Giannantonio qui réalise son premier podium dans la catégorie. Une performance d’autant plus remarquable qu’il se retrouve sans aucune perspective pour 2024 après l’attribution de son guidon à Marc Marquez. Une excellente façon de se mettre en lumière malgré tout, mais cela suffira-t-il à convaincre un futur employeur ?

En catégories inférieures, et comme la direction de course le pressentait, les conditions météo furent dantesques, conduisant même à l’annulation de la course Sprint en MotoGP qui devait suivre. Sous un déluge de pluie et de vent, les pilotes Moto3 s’élancèrent vaillamment au combat, non sans essuyer des chutes parfois spectaculaires mais heureusement sans gravité.

De ce jeu dangereux le turc Deniz Öncü sortit victorieux non sans avoir âprement lutté, d’abord avec Adrian « Pitito » Fernandez (petit frère de Raul en MotoGP chez RNF Aprilia) qui partira à la faute après avoir longuement mené, puis avec Ayumu Sasaki à qui il ravira la victoire sur le fil.

Si pour le Turc il n’est plus question de jouer le championnat, pour le Japonais en revanche cette seconde position vient à point nommé face à son principal rival Jaume Masia qui, moins en veine avec une huitième place, ne lui concède désormais plus que 4 points dans la course au titre.

Ce sont des pilotes frigorifiés mais heureux qui purent plastronner à l’arrivée dans une manche pour le moins rocambolesque. A noter la superbe troisième place du jeune héros local Joel Kelso qui s’offre son premier podium sur ses terres.

Rebelote en Moto2 où les chutes furent autrement plus nombreuses, pour certains même dès le tour de mise en grille, et non des moindres car il s’agissait de Pedro Acosta lui-même, actuel leader et très probablement futur vainqueur du championnat.

En course, le tiers du peloton sera décimé par des chutes avant que la direction de course ne prenne enfin la décision d’arrêter les frais.

Tony Arbolino retrouvera de nouveau et avec autorité les joies de la première place du podium, même si dans la course au championnat cette victoire s’apparente plus au chant du cygne tant Pedro Acosta possède de l’avance, avec pas moins de 56 points. Quand on sait qu’il n’en reste « que » 100 à distribuer, et même si mathématiquement tout reste ouvert, le Come-back du challenger italien reste peu probable.

Eléments de réponse à venir dès la semaine prochaine en Indonésie dans une tournée outre-mer définitivement passionnante !

Tous les articles sur les Pilotes : Deniz Öncü, Johann Zarco, Tony Arbolino

Tous les articles sur les Teams : Ajo Motorsport, Marc VDS Racing Team, Pramac Racing, Red Bull KTM Ajo