L’élection présidentielle de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) est plus que jamais plongée dans la controverse. Dans un retournement de situation spectaculaire, un tribunal de Paris vient d’ordonner la tenue d’un procès concernant un recours déposé par la candidate malheureuse Laura Villars contre l’organisation.
Ce drame judiciaire survient à un moment crucial : le scrutin pour la présidence est maintenu la semaine prochaine, malgré l’ombre d’une possible annulation future planant sur le résultat.

Laura Villars attaque la FIA pour des règles « restrictives » favorisant Mohammed Ben Sulayem.
La saga a commencé en octobre lorsque Laura Villars, une des candidates initiales, a déposé une plainte cinglante contre la FIA. Son grief principal ? Des règles électorales qu’elle juge restrictives, permettant de facto uniquement au président sortant, Mohammed Ben Sulayem, de se représenter. Cet arrangement exclusif a rapidement soulevé l’indignation, pointant du doigt un troublant manque de processus démocratiques au sein de l’instance dirigeante.
La situation s’est aggravée avec une série de retraits contraints. Les trois autres concurrents de Villars, Tim Mayer et Virginie Philippot, ont été forcés de se retirer de la course après que l’unique candidate vice-présidentielle viable d’Amérique du Sud, Fabiana Ecclestone, a promis son soutien indéfectible à Ben Sulayem. Ce paysage électoral clairement déséquilibré a suscité de vives critiques, dénonçant l’absence de véritable compétition.
Aux côtés de son avocat Robin Binsard, Laura Villars a publiquement condamné la situation, affirmant que les candidats alternatifs font face à « l’impossibilité de présenter une offre alternative. » Ils ont soulevé de sérieuses préoccupations concernant la transparence du comité de nomination et remis en question des procédures qui sont censées respecter les principes de gouvernance, de démocratie et d’intégrité défendus par la FIA.
Face à la gravité des allégations, le Tribunal judiciaire de Paris a décidé qu’un procès complet était essentiel pour traiter ces allégations. La date est fixée : l’audience aura lieu le 16 février 2026.
Cependant, la direction de la FIA n’a pas ralenti le processus électoral. L’élection présidentielle de la FIA est toujours prévue pour le 12 décembre à Tachkent, en Ouzbékistan. Cela crée un paradoxe inédit : l’élection pourrait très bien sceller le sort immédiat de Ben Sulayem, même si celui-ci pourrait être révoqué quelques mois plus tard par une décision de justice défavorable.
Que se passera-t-il si le procès aboutit à un verdict défavorable pour la FIA ? L’élection de Ben Sulayem pourrait être purement et simplement annulée, provoquant des ondes de choc sismiques au sein de l’organisation.
L’équipe de l’ancien candidat, Tim Mayer, a qualifié la récente décision de justice de « réponse raisonnable et attendue », soulignant la complexité de l’affaire. Ils ont noté que toutes les preuves n’avaient pas été présentées lors de l’audience préliminaire, laissant entendre que « cette histoire est loin d’être terminée. »
Alors que le monde du sport automobile retient son souffle, les implications de ce procès pourraient redéfinir la gouvernance au sein de la FIA et modifier durablement le paysage de la politique du sport automobile.





























