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Si tous les pilotes reconnaissent unanimement que Michelin, pour la seconde saison de son retour en MotoGP, est extrêmement réactif pour leur fournir les meilleurs pneus possibles, une partie de la presse étrangère commence à trouver que cette rapidité se fait parfois au détriment d’une certaine clarté.

Mais, à force d’interroger les responsables de Michelin présents dans le paddock, l’histoire du quatrième pneu avant apporté en Argentine, et finalement non autorisé à rouler (Scoop Paddock-GP), commence un peu à s’éclaircir.

Ainsi, dans une interview accordée à Motorsport.it, Piero Taramasso, responsable de la compétition moto chez Michelin, a expliqué en termes concrets que dès les essais hivernaux, Valentino Rossi n’était pas le seul à souhaiter une carcasse du pneu avant plus rigide. Andrea Iannone s’était également rangé à cet avis, mais face à cette demande émanant de seulement deux pilotes, les hommes de Clermont-Ferrand n’avaient pas jugé utile d’abonder dans leur sens.

Puis, comme l’a expliqué Nicolas Goubert dans l’interview qu’il nous a accordée, d’autres pilotes se sont rangés à l’avis des deux pilotes italiens après la course au Qatar. Et cette fois, Piero Taramasso apporte la précision qu’il s’agissait de pilotes de Yamaha, Honda, Suzuki et Aprilia, soit environ un petit tiers du plateau.
De cette liste constructeurs, on peut sans doute en extrapoler, au vu de leurs déclarations, les noms de Valentino Rossi (Yamaha), Marc Márquez, Dani Pedrosa et Cal Crutchlow (Honda), Andrea Iannone (Suzuki) et Aleix Espargaro (Aprilia), soit au moins six pilotes à peu près identifiés.

Il apparaît donc logique que Michelin ait voulu proposer à tous les pilotes de tester un quatrième pneu, même si on remarque l’absence de Ducati et KTM dans cette liste.

Ce qui reste beaucoup moins clair, c’est l’attitude des pilotes présents à la Commission de Sécurité, qui ont décidé, en l’absence de Valentino Rossi, de ne pas autoriser ce pneu à être essayé.
Si on veut être honnête, l’argument principal des opposants consistant à dire que, disponible seulement à partir du samedi, il n’y avait pas assez de temps pour l’essayer, ne tient pas, et ce pour une raison toute simple : il n’y avait aucune obligation de l’essayer !

Les opposants, principalement espagnols, avaient donc sans doute une autre logique…

Cette histoire, qui a scindé à la fois les pilotes, le paddock et les journalistes étrangers, n’est sans doute pas finie puisque l’on ne sait toujours pas si ce fameux pneu avant #70 ou un de ses cousins-germains (carcasse plus rigide, profil 2017, mais peut-être gomme adaptée à Austin) sera disponible lors du prochain Grand Prix des Amériques…

Techniquement, nous rappelons que l’on a rien sans rien, et que si une carcasse plus rigide apporte une meilleure précision lors du freinage, elle peut également engendrer plus de chattering (voir notre dossier ici ).