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Quand on lui demandait récemment quels jeunes pilotes italiens étaient les plus prometteurs, l’expérimenté Carlo Pernat répondait « L’avenir, c’est Bastianini, Bezzecchi, Baldassarri, auxquels j’ajoute di Giannantonio et Marini. Ils nous donneront beaucoup de satisfaction. » Dans cette liste de talents prometteurs, intéressons-nous aujourd’hui à l’un des plus discrets, mais pas l’un des moins rapides, le vice-Champion du Monde Moto3 de 2018, Fabio di Giannantonio.

C’est en 2016 au Grand Prix d’Italie que Fabio Quartararo, qui en était à sa deuxième saison de Grand Prix en Moto3, découvrit le rookie Fabio di Giannantonio à l’occasion d’une course extraordinairement disputée, remportée par Brad Binder. Les écarts étaient minimes, di Giannantonio sur Honda terminant 0.038 derrière le Sud-Africain sur KTM, devant Francesco Bagnaia sur Mahindra à 0.069 de Binder, Niccolò Antonelli sur Honda à 0.075 et El Diablo sur KTM à 0.077.

En 2018, di Giannantonio s’imposait à Brno et en Thaïlande en Moto3, ce qui lui valait d’être accueilli l’année suivante au sein de l’équipe Speed Up. Deux remarquables deuxièmes places ont marqué ses débuts en Moto2 en 2019 à Brno et à Misano.

Il abordait cette année son 75e Grand Prix au Qatar, fort de 2 victoires, 16 podiums et 1 pole position. Il se qualifiait onzième lors du GP de Losail, « Je suis heureux de la façon dont s’est déroulée cette première qualification de la saison. L’année dernière, nous avons réussi à faire une excellente course en partant de beaucoup plus loin sur la grille, je suis confiant pour demain. Il sera important de bien partir et de mieux gérer le pneu avant, ce qui semble être la chose la plus importante ici. »

Ce fut effectivement le cas et il ne fut pas le seul. Il terminait treizième. « La première course ne s’est certainement pas déroulée comme nous le voulions. Nous avons eu un problème avec le pneu avant, ce qui a pénalisé ma course. Le pneu avant a été le sujet le plus discuté du week-end car on ne savait pas s’il allait durer jusqu’à la fin. Après plusieurs séances effectuées pendant les tests et le week-end de course, nous avions étudié et testé une configuration pour arriver à la fin de la course avec un bon rythme et au lieu de cela, dès le premier tour de course, je n’ai jamais réussi à refaire nos temps en risquant la chute à chaque courbe. Nous terminons la première course à la treizième place, désolés de ce qui s’est passé mais conscients du bon travail accompli au Qatar. »

Avec du recul, Fabio a précisé ces jours-ci « En fait, j’avais juste envie de remonter sur la moto. Bon sang, ça a été une course difficile là-bas » a expliqué le coéquipier de Jorge Navarro chez Speed Up à Federico Porrozzi, Mirco Melloni et Serena Zunino de Motosprint dans la vidéo ci-dessous.

« Nous avons eu un problème – donc ce n’était pas exactement le résultat que nous attendions – sur lequel nous avons travaillé. Mais cela succédait à trois mois d’intense préparation. Trois mois où vous pensez, travaillez, vous vous préparez et vous rechargez votre énergie à fond, alors ensuite il y a beaucoup d’envie de bien faire. »

Le problème auquel vous faites allusion est-il lié à un pneu que vous avez trouvé moins épais qu’il n’aurait dû l’être ?

« Non. En fait, malheureusement, de temps en temps, il peut arriver que vous ayez un pneu qui ne soit pas tout à fait correct. Et, au Qatar surtout, il y a eu des problèmes avec le pneu avant qui a eu une grosse baisse, donc il a beaucoup diminué pendant la course et n’a pas atteint la fin de la course. Surtout si vous aviez utilisé le pneu tendre. »

« Et nous, d’autre part, n’avions jamais eu ce problème du week-end. Pendant la course, je pouvais à peine me pencher, il me manquait presque un centimètre d’épaule sur le côté droit, et je ne pouvais pas me pencher dans les virages à droite. Nous avons donc pensé que c’était peut-être le pneu qui était défectueux ou quelque chose comme ça. C’est donc ce qui s’est passé. »

Votre week-end ? Lors des essais, à part lors de la troisième séance libre que vous avez terminée deuxième, vous n’avez pas été parmi les premiers. Mais étiez-vous confiant pour la course ? Avez-vous eu le rythme ? Comment se sont passés les deux jours précédents, au-delà de ce problème de course ?

« Eh bien. À vrai dire, il n’est pas trop important d’être dans les premières places lors des essais libres, car on n’y obtient pas de points. Il est donc important de bien travailler pour la course. Et nous étions bien, tellement bien… »

Photos © Equipe Beta Tools Speed Up

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