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Troisième du Championnat du Monde Moto3 l’an dernier, avec trois victoires en Argentine, en Autriche et au Japon, Marco Bezzecchi découvre cette année la catégorie Moto2 dans des conditions difficiles, la KTM n’étant pas encore la moto idéale pour gagner.

Par rapport au premier Grand Prix qui s’est déroulé au Qatar, Marco a nettement progressé à Termas de Rio Hondo, même si le podium se profile encore loin à l’horizon. Voyons avec Florian Chiffoleau, son responsable technique, comment s’est déroulée l’épreuve argentine.

Marco terminait le vendredi 24e à 1.203, mais nettement le meilleur pilote KTM privé derrière les officiels Jorge Martin, Iker Lecuona (semi-officiel) et Brad Binder. Était-ce de bon augure ?

« Oui, c’était de bon augure car depuis le début de la saison, même en comptant les tests, on n’avait jamais été aussi proches de la pole position provisoire. Il nous avait montré aussi de très belles choses au Qatar et on attendait de voir comment il allait appliquer ici ce qu’il avait appris à Losail. Il est vrai qu’il a réussi à appliquer assez tôt ce qu’il avait compris, donc c’était bien ».

En FP3, le samedi matin, le chrono de Bezzecchi passait en 1’44.156, soit son meilleur temps personnel depuis le début du week-end, jusque-là en 1’44.556. Était-ce une évolution appréciable ?

« Oui effectivement, parce qu’à partir du moment où on se rapproche vraiment de la seconde du meilleur temps, de la pole, il est toujours très difficile de grappiller les quelques dixièmes qui restent. Pour moi, cela signifie qu’on était déjà dans le bon groupe. Dès qu’on est aux environs de 1.2 on a déjà une bonne moto de base, le pilote a compris pas mal de choses, et on peut donc travailler finement pour parfaire le fonctionnement de la moto. Le fait qu’il ait réussi à gagner quatre dixièmes dans la séance a été vraiment positif ».

Lors de la Q1, Marco progressait en 1’43.619, premier des pilotes KTM. Il s’élançait donc 21e à moins d’une seconde de la pole (1’42.726 pour Xavi Vierge), ce qui était un net progrès par rapport à sa 28e place sur la grille du GP du Qatar à plus de deux secondes. Vous étiez, toi et Marco, satisfait de ces qualifications ?

« Oui, nous avons été très satisfaits. Il a encore gagné cinq dixièmes (de 1’44.1 à 1’43.6) entre la troisième séance d’essais libres et les qualifications, ce qui a été un grand pas en avant.

« On espérait bien sûr se qualifier pour la Q2. C’était possible, ou en tout cas on en était très proches. On était confiants pour la suite parce que c’était plutôt positif. L’évolution sur chaque séance était bonne, et ça c’était vraiment le point important du week-end ».

Marco s’est élancé en 21e position, puis il a terminé 16e. Par rapport au Qatar, le progrès était net. En es-tu partiellement content ?

« Je suis assez content, même si seizième n’est pas la place idéale parce qu’on espérait évidemment des points. Mais il faut tenir compte que la course de 23 tours a été dure pour lui, sachant que suite au Qatar, il a une blessure au mollet ».

« Son muscle à l’intérieur est coupé sur 7 centimètres. Quand il s’est fait percuter à Losail, il a eu le mollet en fait coupé en deux à l’intérieur. Ça ne se voit pas de l’extérieur. Donc au bout de quelques tours la douleur se fait ressentir, et en course, il a eu mal. Plus tôt d’ailleurs qu’il ne le pensait. Ça l’a plutôt perturbé ».

« La moto en course était un peu moins bonne que le reste du week-end, il y a eu un peu plus de chatter. Il a pourtant réussi à tourner très vite, à sept dixièmes du meilleur temps en course. C’était encore un petit pas en avant par rapport à l’écart avec la pole. Donc il faut garder ce qui est positif. L’important est qu’il puisse guérir rapidement, et ça ce n’est pas facile car c’est une blessure interne au mollet ».

Résultats du Grand Prix :

Vidéo : Marco Bezzecchi et Philipp Öttl

Photos © Red Bull KTM Tech 3

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