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Fermin Aldeguer

Cela s’est hélas mal terminé en course pour l’étincelant pilote de 16 ans Fermin Aldeguer dans un Grand Prix d’Argentine de Moto2 qu’il avait dominé de la tête et des épaules jusque-là. Au guidon de sa Boscoscuromoto il avait raflé toutes les séances d’essais dans un samedi éprouvant, signant même sa première pole position sur un tracé de Termas de Rio Hondo qui lui était inconnu jusqu’alors. Cependant, il a rencontré sur sa route un impitoyable Vietti qui lui a fait comprendre son manque d’expérience. Une déception immense pour un pilote que son patron présente. Avant lui, il avait connu un certain Fabio Quartararo et devinez quoi…

Fermin Aldeguer s’était déjà fait favorablement remarquer lors de ses débuts en Grands Prix, et directement en Moto2, l’an passé, mais il a vraiment éclaté au grand jour lors du dernier Grand Prix d’Argentine. D’un coup d’un seul, il a fait oublier Raul Fernandez et remis au niveau du commun des mortels Pedro Acosta. Certes, le résultat n’était pas au bout du chemin, à cause d’un fait de course viril, mais correct selon les officiels, avec Vietti. Mais le jeune espagnol a marqué les esprits.

Son patron, responsable de l’équipe Speed Up, Luca Boscoscuro, a présenté sur motosprint ce qui semble être un phénomène. Et il sait déterminer ceux qui sont au-dessus du lot, puisqu’il a fait confiance en son temps à un certain Fabio Quartararo. L’Italien rappelle d’abord les faits : « pour nous, c’est une année d’expérience avec lui, mais il nous étonne. Je ne parle pas seulement du dimanche en Argentine, mais déjà du week-end au Qatar. La piste lui était inconnue, elle est difficile comme tracé, et les autres avaient déjà parcouru de nombreux kilomètres. Au premier tour, il termine quatrième et se qualifie à la huitième place, à deux dixièmes du premier. Déjà là tu comprends qu’il y a quelque chose de spécial. Pour l’Argentine, je ne me souviens pas d’un pilotes qui ait terminé premier de toutes les séances, y compris le warm up ».

Mais en course, dans la mêlée, les adversaires n’ont cure de cette magie. En Argentine, Celestino Vietti s’est chargé de mettre Aldeguer au pas… « Ce sont des choses qui arrivent, des accidents de course. Les courses ne sont pas faciles. Il n’était même pas en colère contre Vietti. À mon avis, Vietti a une grande part de responsabilité, mais il pourrait le gérer différemment. C’est intelligent et il le comprend, il n’a même pas perdu de temps à se mettre en colère et à perdre de l’énergie. Il était vraiment serein, de la série : « c’est comme ça que ça s’est passé, je suis désolé les gars ». Cette tranquillité est une excellente approche des compétitions ».

Fermín Alderguer, MB Conveyors SpeedUp, Gran Premio Michelin® de la República Argentina

Il va maintenant falloir récolter les fruits du talent de Fermin Aldeguer

Boscoscuro reconnait aussi qu’il a payé à cette occasion son manque d’expérience : « je ne lui trouve pas de défaut, mais il n’est pas passé de Moto3 et j’en suis désolé. S’il avait joué dans ces courses-là, sa gestion dimanche aurait été différente, il aurait eu beaucoup plus d’expérience ». Mais sinon, il rappelle furieusement un de ses anciens pilotes, aujourd’hui Champion du Monde MotoGP à 22 ans… « Il a l’air bien plus mature que son âge, surtout au travail il est très professionnel. Cela fait une différence incroyable à son âge. Il est cool ! Il est très gentil, il se moque de toi, il a toujours une blague prête. En tant que personnage, il est top, il est le bon. C’est un garçon magnifique et très intelligent. Il est tellement normal… C’est un garçon très calme, si vous ne savez pas que c’est le pilote, il ressemble à un gamin qui vient jouer. Dimanche matin, en Argentine, il partait de la pole position, mais c’était difficile de le sortir du lit, la tension de la course n’existait pas ».

Cependant, il y a une différence… « Fabio a déjà montré qui il est vraiment, Fermin doit encore grandir, il est sur la bonne voie pour devenir un vrai pilote, mais cela prend encore du temps. Fabio a vécu des moments difficiles dans sa carrière et puis c’est sorti. Quand Fabio est arrivé en 2018, l’année d’avant il avait eu une saison très compliquée. Ces choses marquent ». Boscoscuro termine : « Fermin doit encore grandir, il est sur la bonne voie pour devenir un vrai pilote, mais cela prend encore du temps. Il va maintenant falloir récolter les fruits de son talent ». Ce week-end à Austin, Fermin Aldeguer aura sans aucun doute à cœur de poursuivre sur cette belle lancée, après avoir assimilé la leçon argentine…

Fermín Aldeguer, Speed Up Racing, Portimao Moto2™ & Moto3™ Official Test

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